dimanche 31 mai 2009

Roland-Garros : la chute du roi Nadal




Le tonnerre s'est abattu dimanche après-midi sur les courts de Roland-Garros. Après l'incroyable défaite d'Ana Ivanovic, tenante du titre, face à la Biélorusse Azaranka (6-2, 6-2), c'est le champion toute catégorie de la terre battue qui a, lui aussi, plié bagages.

Rafael Nadal, numéro un mondial, quadruple tenant du titre et maître incontesté de la Porte d'Auteuil - il n'avait jamais perdu depuis sa première participation en 2005, soit 31 victoires consécutives -, s'est fait sortir en fin d'après-midi par le Suédois Robin Soderling, 25e joueur mondial.

Le score : 6-2, 6-7 (2-7), 6-4, 7-6 (7-2), et plus de trois heures de jeu ! De quoi laisser les 15.000 spectateurs du court Philippe-Chatrier dans un sentiment incompréhensible, entre l'euphorie de l'exploit auquel ils viennent d'assister et la déception de voir partir l'un des chouchou du tournoi.

Soderling, joueur au caractère ombrageux, qui ne compte pas que des amis sur le circuit - notamment Nadal -, était jusqu'à ce jour inconnu du grand public, malgré ses trois victoires sur le circuit. Après l'extraordinaire performance accomplie face au «Taureau de Manacor», il vient d'un seul coup de se faire un nom. De surcroît, il entre dans l'Histoire du tennis, en ayant réussi là où Roger Federer a toujours échoué.

Nadal, jusqu'à l'écoeurement

Que s'est-il passé exactement ce dimanche après-midi sur le court Philippe-Chatrier ? A vrai dire, tout le monde se pose encore la question. Dans leurs face-à-face, Nadal n'avait jamais perdu (3-0). Il y a trois semaines, à Rome, il avait même écrasé le Suédois sur le score 6-1, 6-0. Mais voilà, depuis le début de la quinzaine, Soderling est un autre joueur. Surtout, il peut compter sur les bons conseils de son coach, Magnus Norman, finaliste à Roland-Garros en 2000...

Impressionnant lors du tour précédent contre David Ferrer, il a joué face à Nadal le tennis qu'il fallait : un jeu totalement décomplexé, appuyé sur un service tonitruant (avec des pointes à 220 km/h !), et pilonnant sans cesse Nadal sur son coup droit. Avec sa force de frappe et sa capacité à prendre la balle tôt, Robin Soderling a trouvé les moyens de priver Nadal du dixième de seconde nécessaire pour organiser sa défense.

Ecoeuré, peu habitué à mordre la poussière, le gaucher de Manacor a pourtant tout donné. Comme à son habitude. Jusqu'à, c'est rare, montrer des signes d'agacement... dès le premier set. Le voilà donc condamné à rentrer chez lui bien plus tôt qu'il ne l'avait prévu. Au prochain tour, Soderling affrontera le vainqueur du match Verdasco-Davydenko.

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