dimanche 31 mai 2009

Rafael Nadal: «Pas une tragédie de perdre à Paris»

TENNIS - L'Espagnol n'avait jamais perdu le moindre match à Roland-Garros...
Assis sur un banc dans les sous sols du Central, l'Espagnol attend qu'Ana Ivanovic libère les micros. Avec 10 minutes d’avance sur le programme, le numéro 1 mondial, à peine sorti de la douche, livre un début d'explication à sa première défaite à Roland-Garros...

Vous attendiez vous à un tennis aussi puissant de la part de Soderling?

Non. Non non, il ne m’a pas surpris. Je sais comment il joue et combien il peut être dangereux. Je n’ai pas joué mon meilleur tennis. J’ai joué trop court, pas assez attaqué. Quand un joueur joue mal, il doit l’accepter. C’est comme ça. Je n’ai pas été agressif. Je n’ai pas joué avec calme. Lui a bien joué. Il a très bien joué même. Je n’ai pas d’excuses. Ce n’était pas mon jour.

N’avez-vous pas disputé trop de tournois avant de venir ici?

Quand vous perdez, tout le monde essaye d’analyser… J’ai gagné quatre années consécutives en jouant le même nombre de tournois. Qu’est ce qu’il s’est passé? J’ai perdu, c’est tout…

Vous pensez déjà à votre préparation pour Wimbledon?

Je me prépare à me mettre dans la piscine chez moi à la maison. Donnez moi deux trois jours pour que je réfléchisse…

Vous prenez les choses avec humour, mais cette défaite doit quand même vous faire mal…

Ce n’est pas mon meilleur jour. Je ne suis pas très heureux, c’est vrai. C’est toujours dur de perdre sur un grand Chelem. Surtout le Grand Chelem qui vous réussi le mieux. Cette défaite n’a rien à voir avec ma préparation. Je n’ai pas été parfait. C’est tout.

Etes-vous surpris que ce jour arrive si vite?

Je ne sais pas. Vous trouvez que c’est tôt au bout de quatre ans? Vous en connaissez beaucoup qui ont perdu au bout de quatre ans? Les défaites ne grandissent pas malheureusement. Parfois, on a besoin d’une défaite pour valoriser les triomphes. J’ai 22 ans. C’est la première fois où je ne vais pas fêter mon anniversaire à RG. Ce n’est pas une tragédie de perdre à Paris. Il fallait bien que ça arrive un jour. C’est un petit pincement. Il faut que je le surmonte le plus vite possible.

Vous vous sentiez moins fort que l’année dernière?

Attendez, j’ai perdu. C’est tout… Les choses sont plus simples. Il ne s’agit pas de savoir si je suis plus fort ou moins fort qu’avant. Je n’ai pas joué mon tennis. Je n’étais pas prêt à battre un joueur comme Soderling. Tous ceux qui font du sport savent que les deux choses peuvent se produire. Il faut les accepter de la même façon. C’est un sport de victoire et de défaites.

Maintenant, qui peut remporter le tournoi selon vous?

Je ne sais pas. Davydenko, Verdasco, Del Potro. Selon moi, le favori, reste Federer. Federer oui, ce serait bien pour compléter son grand Chelem. Si quelqu’un le mérite, c’est vraiment lui.

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