mardi 27 janvier 2009

Simon à l'attaque de fort Nadal


Open d'Australie: Simon à l'attaque de fort Nadal
Il y a 4 heures
MELBOURNE (AFP)
Rafael Nadal a beau être le meilleur défenseur du monde, il faudra que Gilles Simon attaque pour avoir une chance de remporter leur quart de finale à l'Open d'Australie mercredi.
Cela peut paraître étonnant vu les facultés de contre monstrueuses du Majorquin. Mais c'est l'avis que partage le camp de Simon en s'appuyant sur sa victoire (3-6, 7-5, 7-6 en 03 h 22 min.) sur Nadal en octobre à Madrid.
"A Madrid, Gilles il avait mis la barre très haut, il avait pris beaucoup de risques et pratiqué un tennis très offensif, se souvient le capitaine de Coupe Davis, Guy Forget. Ca va être dur physiquement, Nadal est très dangereux en défense, mais Gilles n'a pas le choix."
Thierry Tulasne partage cet avis. "Il faut qu'il force son jeu d'attaque, qu'il y aille à fond", estime l'entraîneur de Simon.
Attaquer donc. Plus facile à dire qu'à faire pour Simon dont ce n'est pas sa caractéristique première. "Je ne suis et ne serai jamais un serveur-volleyeur, c'est comme ça", a-t-il répété lundi, même s'il cherche depuis le début de l'année à faire progresser son jeu vers l'avant.
"C'est pour l'appliquer dans des matches comme celui-là qu'on travaille sur cet aspect", souligne Tulasne. Sachant qu'attaquer ne signifie pas seulement se ruer au filet. C'est aussi surprendre son adversaire du fond du court par des prises de balle précoces et des trajectoires filantes.
"Que ses coups d'attaque soient quasiment décisifs pour avoir ensuite des volées faciles!", l'encourage Tulasne.
Son élève compte aussi sur le souvenir d'avoir déjà battu Nadal. "Il sait comment le jouer, il a toutes ses chances. Surtout que je ne l'ai pas trop épuisé", assurait Gaël Monfils après leur huitième de finale avorté.
"Je vais arriver frais", confirme Simon ce qui est quand-même un avantage car "battre Nadal en cinq sets dans un Grand Chelem est pratiquement ce qu'il y a de plus dur dans le tennis mondial aujourd'hui", souligne Tulasne.
"La rencontre à Madrid l'a changé, il se sent capable de réaliser l'exploit", ajoute l'entraîneur. "On a tous en tête que Jo (Tsonga) aussi l'a battu ici l'année dernière", en demi-finales, complète Monfils qui a lui-même dominé Nadal en quarts de finale à Doha en début d'année.
Simon le premier estime qu'il est devenu un autre joueur par rapport à celui qui s'est incliné (7-5, 6-2, 6-3) face à Nadal au troisième tour de l'Open d'Australie 2008.
"A l'époque je n'étais pas encore persuadé que je pouvais gagner contre ce type d'adversaire. J'avais perdu en trois sets alors que j'avais eu six balles de set. Au moment de finir j'avais tremblé un peu."
Mais depuis, il s'est "rassuré face aux tous meilleurs", en battant Novak Djokovic, Roger Federer deux fois, et donc Nadal. "Mercredi je vais entrer sur le terrain pour gagner et non pour faire le spectacle."
Reste que le défi sera évidemment de taille face à Nadal qui n'a laissé que sept jeux de moyenne à ses quatre premiers adversaires et qui sera moins fatigué qu'à Madrid.
"En cinq sets gagnants, ce sera encore plus dur", avertit Forget. "Il arrivera complètement en outsider", estime Tulasne. Mais comme le dit Forget, "nos Français sont tellement surprenants depuis quelques mois qu'il faut y croire."

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