mercredi 28 janvier 2009

Nadal: '' Je m'en sors bien''


Nadal: "Je m'en sors bien"

Pour la deuxième année consécutive, Rafael Nadal s'est hissé en demi-finale de l'Open d'Australie. Vainqueur ce mercredi du Français Gilles Simon (6-2, 7-5, 7-5), le numéro un mondial a fait preuve d'autorité dans les moments importants. Opposé pour une place en finale à son copain Fernando Verdasco, l'Espagnol s'attend "à un match très compliqué, comme toutes les demies en Grand Chelem".
La rage de vaincre de Nadal, tombeur de Simon en quarts. (Reuters)

Rafael, comme l'an passé, vous atteignez les demi-finales de cet Open d'Australie sans avoir laissé filer en route le moindre set. Pouvez-vous comparer votre niveau actuel avec celui de la saison dernière ?
Honnêtement, je n'ai jamais aimé établir de comparaisons d'une année sur l'autre... Cette saison, je trouve que je joue de manière plus régulière que l'année dernière. Je joue bien. Au deuxième set, j'ai eu quelques difficultés, mais à part ça, j'ai montré de belles choses dans la troisième manche. Face à Gonzalez et Simon, je pense avoir réalisé de très bons matches. Aujourd'hui, c'était difficile. Vous savez, jouer Gilles Simon... C'est toujours difficile. Je ne peux pas vraiment imposer mon rythme, car quand j'essaye de dicter le tempo avec mon coup droit tout en variant les trajectoires de balles, cela ne le gêne pas forcément plus que ça. Je pense qu'il se sent vraiment très bien lorsqu'il est deux mètres derrière sa ligne, à courir sans arrêt. C'est un joueur vraiment compliqué à déborder. Il fallait donc que je change un peu de tactique, que je slice davantage, que je fasse des balles courtes, que je varie le rythme. En jouant un coup plus haut, un coup plus bas. C'est en tout cas ce que j'ai essayé de faire sur ce match. Je m'en sors bien, puisque je m'impose en trois sets.

Vous semblez progresser de match en match. Dans quel domaine avez-vous la sensation d'avoir évolué ces derniers temps ?
Si vous me dites que je joue en 2009 comme je l'ai fait tout au long de la dernière saison, je signe tout de suite ! A vrai dire, j'ai toujours eu envie de progresser. Je ne perds jamais de vue cette volonté d'améliorer en permanence mon tennis. Je peux encore progresser dans certains domaines, c'est certain: slicer un peu mieux, monter davantage au filet, rentrer un peu plus dans le court. Ça, c'est ce sur quoi je progresse actuellement. Ou plutôt, non... C'est ce sur quoi j'essaye toujours de progresser. Au service, ça va mieux également, mais je dois encore m'améliorer, pas de doute là-dessus.

Considérerez-vous que le fait de venir d'un pays chaud représente un avantage lorsque l'on dispute un tournoi comme l'Open d'Australie, où le thermomètre flirte avec les 40°C ?
Croyez-moi, chez moi, le thermomètre n'a jamais atteint les températures que l'on a pu voir ici aujourd'hui... La chaleur est peut-être plus supportable pour les joueurs qui viennent de pays chauds. Mais je ne pense pas que ce soit le cas pour moi. En Espagne, c'est l'hiver en ce moment, il fait vraiment très froid. Donc si vous êtes, je ne sais pas, Argentin, là ok. C'est l'été en Argentine, donc lorsque tu arrives en Australie, c'est un peu plus facile, tu changes de pays mais tu arrives dans des conditions similaires. Pour nous, je vous assure, c'est une autre histoire."Fernando Verdasco est actuellement à son meilleur niveau"

Le fait d'avoir le toit ouvert ou fermé change-t-il les données du problème ? Les conditions sont forcément différentes: qu'est-ce qui convient le mieux à votre jeu ?
Quoi qu'il en soit, il faut bien jouer, toit ouvert comme fermé, non ? C'est sûr, cela change légèrement, mais pas tant que ça. Les balles vont peut-être un tout petit peu plus vite lorsque le toit est fermé. Rien de plus.En demi-finale, vous retrouvez votre compatriote et ami Fernando Verdasco (vainqueur de Jo-Wilfried Tsonga ce mercredi, ndlr).

Dans quel état d'esprit abordez-vous cette rencontre, qui s'annonce forcément particulière d'un point de vue émotionnel ?
C'est toujours une bonne nouvelle d'affronter un autre joueur espagnol en demi-finale d'un Grand Chelem, vous ne croyez pas ? (sourire) C'est très bien pour nous: nous sommes d'ores et déjà assurés d'avoir un représentant espagnol en finale. Mais vous savez, Fernando est actuellement à son meilleur niveau. Je ne l'ai jamais joué à ce niveau-là, pour la simple et bonne raison qu'il n'a jamais évolué à un tel niveau auparavant. Il a tout de même sorti Murray en huitièmes et Tsonga aujourd'hui en quarts ! Avant, il lui arrivait de louper des points à des moments importants, il perdait un peu sa concentration. Maintenant, ces problèmes-là sont oubliés, il a changé. Il a très bien joué à Brisbane et joue plutôt pas mal ici (sourire)... J'ai suivi ses deux derniers matches face à Andy Murray et Jo-Wilfried Tsonga: il restait extrêmement concentré en permanence. Il savait très bien ce qu'il devait faire. La demi-finale sera donc un match difficile. Je donnerai le meilleur de moi-même pour me hisser en finale.

Est-ce particulier de jouer un adversaire comme Fernando plutôt qu'un autre adversaire, dans la mesure où vous vous connaissez "par coeur" ?
Il n'y a pas de différence. La seule chose différente de d'habitude, c'est que nous sommes tous les deux Espagnols. On s'entend super bien. Comme je vous le disais tout à l'heure, c'est une bonne nouvelle pour nous, puisqu'il y aura obligatoirement un Espagnol en finale. Ce match n'est pas différent d'un autre, dans la mesure où, finalement, vous jouez... contre un rival. Bon, il se trouve que cette fois, le rival en question est un ami. Mais, dans tous les cas, je m'attends à un match très compliqué. Je n'ai jamais vu de demi-finale de Grand Chelem facile.

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