dimanche 18 janvier 2009

Nadal: "Je suis encore très jeune"



Nadal: "Je suis encore très jeune"Demi-finaliste l'année dernière, son meilleur résultat à l'Open d'Australie, l'Espagnol attaque le premier Grand Chelem 2009 avec le statut de numéro un mondial. Une position qui, de la bouche de l'intéressé, ne change rien du poids sur ses épaules. Rafael Nadal n'a toujours qu'une obsession en tête: progresser et rester le plus haut possible.
L'Espagnol affrontera le Belge Rochus au 1er tour (Reuters).

Avez-vous pu disputer suffisamment de matches ces derniers temps pour être fin prêt pour cet Open d'Australie ?
A vrai dire, on ne le sait jamais vraiment, non ? Mais heureusement, je dirais... que oui. Vous savez, j'ai été écarté des terrains durant deux mois, donc j'ai peut-être besoin de quelques matches supplémentaires pour prendre le rythme.Roland Garros et Wimbledon vous ont souri la saison dernière.

L'Open d'Australie est-il l'un de vos objectifs majeurs ?
Oui, bien sûr. Chaque tournoi que je dispute est important à mes yeux. L'Open d'Australie est très, très important pour moi. Les conditions ici ne sont pas trop mauvaises (sourire). Mais en même temps, le tournoi a lieu vraiment très tôt au mois de janvier. En fait, lorsque tu arrives ici, tu ne sais pas exactement où tu en es, comment tu te sens... Tu n'as qu'une semaine pour te mettre dedans. Si tu gagnes le tournoi juste avant l'Australian Open, tu sais que tu es en forme et que tu joues bien. Sinon, tu arrives à Melbourne et, OK, tout se passe bien à l'entraînement, mais tu n'as pas beaucoup de matches références, qui te permettent d'évaluer ton niveau du moment. Je pense que c'est la même chose pour tout le monde sur le circuit.

Comment vont vos genoux ?
Je vais bien, merci.

Suggèreriez-vous, comme a pu le faire Roger Federer, de décaler l'Open d'Australie en février ?Ce serait une excellente option, effectivement. J'adorerais jouer le premier Grand Chelem de la saison un tout petit peu plus tard.

Pensez-vous que votre avis soit partagé par l'ensemble des joueurs du circuit ?
Je ne peux pas parler au nom des autres joueurs, mais à mon avis, oui, ils partagent mon avis sur la question. Les joueurs sont unanimes : vous attaquez la saison et une semaine après seulement, vous disputez l'un des tournois les plus importants de l'année... Mais cela fait bien longtemps que le calendrier est agencé de la sorte. Si cela pouvait être modifié, ce serait parfait pour nous. Sinon, nous continuerons à nous battre comme nous le faisons à l'heure actuelle.

"Murray a les armes pour s'imposer ici"

Vous vous êtes entraîné avec Andy Murray. Estimez-vous qu'il soit en mesure de remporter un tournoi comme celui-ci ?
Il joue bien en ce moment, vous ne trouvez pas ? Son tennis est bon, il est en confiance. Andy a démarré la saison de la meilleure des manières, en s'imposant à Doha. Il avait fini 2008 très fort également, en montrant un excellent niveau de jeu lors des quatre derniers mois de l'année. Donc, oui, bien évidemment, il a les armes pour s'imposer ici. Mais bon, nous commençons tous ce tournoi par le premier tour, et la compétition sera difficile pour tout le monde, non ?...

Avez-vous été surpris par sa récente progression ?
Rafael Nadal : Non. Vraiment pas. C'est un joueur extrêmement talentueux, très brillant. Donc ce n'est vraiment pas une surprise. Quand vous remportez Cincinnati, Madrid, Doha (en battant Federer ou encore Roddick, ndlr), a priori, vous êtes prêt à gagner un tournoi du Grand Chelem. C'est ce que j'ai ressenti lorsque j'ai gagné Roland-Garros alors que ce n'était que ma première participation. Si vous battez les meilleurs dans les autres tournois : vous êtes prêt. Et vous pouvez gagner. On ne sait jamais d'avance.

Pensez-vous qu'il soit nécessaire d'effectuer certains aménagements à l'ATP ?
Rafael Nadal : Bien sûr. J'ai des idées. Mais je ne veux pas parler de ça avant d'en avoir discuté avec le reste des joueurs. Désolé...

Votre statut de n°1 mondial change-t-il votre vision des choses ?
Honnêtement, pour moi, un numéro ne change rien. Vous n'êtes pas d'accord ? J'étais ravi d'être numéro 2. Je suis très heureux, bien sûr, d'être aujourd'hui numéro 1. Même si j'étais 2e, et que je suis désormais n°1 mondial, tout le monde repart de zéro en début de saison. C'est ce que je pense, en tout cas. Quand je débute une nouvelle saison, mes objectifs restent les mêmes. Pour moi : la pression est la même, en tant que n°1 comme en tant que n°2, car les objectifs restent les mêmes. J'essaye de progresser, d'améliorer mon tennis en permanence, car je suis encore très jeune. Je n'ai que 22 ans ! J'essaye de rester le plus haut possible dans le classement, et de continuer à gagner des tournois. Voilà mes objectifs. Qui sont les mêmes que ceux d'il y a trois ans, d'il y a deux ans, ou encore de l'an dernier. Ça ne change pas. Mon état d'esprit est le même. Il était bien évidemment très important à mes yeux de terminer la saison 2008 en tant que n°1, après avoir occupé la 2e place mondiale trois saisons consécutives. J'en suis très heureux. Mais si cela doit m'apporter quelque chose en plus, je dirais que c'est plutôt de la sérénité que de la pression, vous ne croyez pas ? (sourire)

Qui, d'après vous, part favori de cet Open d'Australie 2009 ?
Je ne sais pas. Nous sommes 128 à nous disputer le titre. Bien sûr, certains partent plus favoris que les autres. Mais, plus qu'un joueur, je dirais que deux ou trois ont de fortes chances de s'imposer ici cette année.

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