mercredi 11 novembre 2009

Nadal: "Content d'être ici"

A la veille de son entrée en lice dans le Masters 1 000 de Paris-Bercy face à son compatriote Nicolas Almagro, Rafael Nadal s'est présenté décontracté mardi devant la presse. Finaliste au POPB en 2007, l'Espagnol n'a plus remporté de tournoi depuis six mois, mais il assure être très motivé. Le n°2 mondial rend aussi hommage à Marat Safin.

Nadal défiera Almagro pour son entrée en lice à Bercy. (Reuters)
Nadal défiera Almagro pour son entrée en lice à Bercy. (Reuters)

Rafael, comment vous sentez-vous après plus de deux semaines sans compétition ?
Je vais bien, je suis content d'être ici à Paris. Je suis content de pouvoir essayer de bien jouer. Ce tournoi est toujours difficile. Pour moi, ce type de surface, c'est ce qu'il y a de plus compliqué, surtout en fin de saison. Mais j'essaie de faire de mon mieux pour continuer à progresser et jouer de mieux en mieux. Cette année, malheureusement, j'ai un petit peu perdu le rythme en milieu d'année, à cause des blessures que j'ai eues. Après une blessure, c'est toujours difficile de rejouer. La deuxième moitié de l'année a été extrêmement difficile. Mais je vais essayer de terminer aussi bien que possible.

Vous sortez de blessure, Andy Murray aussi. Vous a-t-il impressionné avec les six titres qu'il a gagnés ?
Oui, il a eu une très bonne année. Il faut juste le féliciter. C'est un excellent joueur. Je suis sûr qu'il peut battre n'importe qui.

Est-ce frustrant pour vous de ne pas avoir gagné de tournoi depuis six mois ? Y pensez-vous ?
Non, je n'y ai pas pensé. Durant ces six mois, j'ai joué deux tournois avec une demi-finale et une finale, dans des conditions tout à fait normales. Et dans de mauvaises conditions, j'ai joué les quarts de finale à Cincinnati, à l'US Open je n'ai aussi pas trop mal joué. Mais je n'ai pas pu jouer sur terre battue et dans les petits tournois. C'est plus difficile d'obtenir des victoires dans les grands tournois. Il faut y arriver en pleine confiance, il faut bien jouer. D'une certaine manière, les résultats n'ont pas été aussi mauvais, mais je savais qu'il serait difficile de gagner un titre. Pour la finale de la Coupe Davis, j'aurai une chance. J'espère pouvoir aider mon équipe à gagner la rencontre.

Quel sentiment avez-vous en revenant à Paris après avoir perdu votre titre à Roland-Garros ? Ressentez-vous une différence ?
Non, aucune. C'est pareil.

"Safin est l'un des joueurs les plus charismatiques du circuit"

Avez-vous la même motivation pour Roland-Garros et Bercy ?
Je suis toujours motivé, quel que soit le tournoi. C'est difficile de comparer ces deux tournois. A Roland-Garros, c'est toujours la même motivation, mais la joie de gagner est peut-être différente. Les conditions sont différentes. Roland-Garros est sur terre battue, ici c'est une surface rapide, c'est donc difficile de comparer les deux. Mais ce sont deux tournois importants.

Vous avez beaucoup de fans ici à Paris. Que pensez-vous du public ?
J'ai de bons fans oui. Quand je suis sorti du court ici l'an dernier, quand j'étais blessé, j'ai eu quelques problèmes avec le public qui ne m'a pas soutenu. Et croyez-moi, c'était plus difficile pour moi que pour le public de quitter le court. Mais à part ça, je n'ai rien à dire. C'est l'une des villes les plus importantes pour moi dans ma carrière. J'ai gagné quatre fois Roland-Garros dans cette ville. Chaque fois que je suis venu ici, j'ai toujours eu des émotions très spéciales. Le public à Roland-Garros a été très sympa avec moi. Je suis sûr qu'il est sympa ici aussi. Quand je suis dans la rue, que je marche, les gens sont toujours gentils avec moi.

En début de saison, vous aviez déclaré être en faveur d'une modification des contrôles antidopage, l'ATP également. En avez-vous parlé lors du Conseil des joueurs ?
Oui, on en a parlé et ce n'est pas un problème pour moi de le répéter. Je suis le premier à souhaiter un sport propre. Mais à mon avis, on n'a pas la bonne méthode, il devrait y avoir quelques changements. Là, je crois que ça va trop loin. Que l'on vous suive partout, où que vous alliez... C'est évidemment difficile de se prononcer. Il faut défendre les joueurs, j'ai confiance en mes collègues. Je crois toujours que les autres joueurs sont propres. Et tant que les résultats n'auront pas prouvé le contraire, je défendrai mes amis.

Parlez-nous de Marat Safin. Quand l'avez-vous connu et vous souvenez-vous de la première fois que vous l'avez joué ?
Je ne me souviens pas exactement quand j'en ai entendu parler parce que j'étais enfant. Mais je l'ai rencontré quand j'ai commencé à jouer sur le circuit, en 2003 je crois. Je me rappelle en tout cas de la finale qu'il a jouée à l'US Open, et aussi celle de l'Open d'Australie, je l'ai vu jouer, j'étais là. C'est un grand joueur. Il va manquer au tennis. C'est l'un des joueurs les plus charismatiques du circuit.

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