La confiance de Rafael Nadal

Le Jeudi 4 Septembre 2008, 13h29
La confiance de Rafael Nadal

Mené trois jeux à rien, Rafael Nadal a eu un regard qui devrait inquiéter tous ses rivaux. Pas un gramme d’inquiétude. Juste l’air de dire : «D’accord, ça va chauffer. Je suis prêt.»
Pour chauffer, ça a chauffé. Mardy Fish a disputé une première manche quasi parfaite, qui rappelait à bien des égards la performance de Jo-Wilfried Tsonga aux Internationaux d’Australie. Un festival d’aces, de volées gagnantes et de coups de fond puissants, qui lui a permis de plier le premier set 6-3 en 39 minutes.
Mais l’Américain a été incapable de maintenir ce train d’enfer. Et c’est Nadal qui l’a fait dérailler. Le Majorquin a beaucoup appris depuis Sydney. Il sait maintenant qu’il faut bousculer un joueur en état de grâce. Pendant toute la première manche, il a cherché la faille. Il ne l’a trouvée qu’au début de la deuxième, réussissant deux passings assassins pour prendre le service adverse pour la première fois.
Ces deux coups ont fait mal. John McEnroe l’a bien senti. Il a souligné que le plan de Fish consistait à prendre le filet d’assaut, et qu’il fallait maintenir le cap malgré les points perdus à l’occasion. C’est très juste. Sauf que certains passings de Phénomédal laissent à ses rivaux l’impression qu’ils ont de la colle sous les chaussures. Ils découragent. Ce sont des passings de ce genre qui ont fini par miner la confiance de Roger Federer en ses volées.
La nuit dernière, Fish a continué à s’amener au filet. Mais il semblait plus lent et moins sûr de lui. Lui qui avait réussi dix volées gagnantes au premier set n’en a converti que cinq au dernier.
Contre Andy Murray samedi, Nadal partira largement favori. Il devrait remporter sa sixième victoire en autant de rencontres contre l’Écossais.