vendredi 3 avril 2009

Si vous étiez...


Rafael Nadal, si vous étiez...

N° 1 mondial du tennis, il lamine ses adversaires avec ses coups liftés surpuissants. Pourtant, ce jeune homme de 22 ans est aussi un modèle de simplicité, à la douceur désarmante. Des qualités qui ont sans doute incité une maison de parfums à le faire débuter dans une autre carrière: celle d'égérie de sa nouvelle eau de toilette, Lanvin l'Homme sport.

Si vous étiez... Un lieu de fête
Mon île, Majorque, où j'ai grandi. Mes aïeux s'y sont installés au xive siècle! J'habite toujours là avec ma famille, dans la maison où je suis né. Mes grands-parents vivent au rez-de-chaussée. Mon oncle Toni [son entraîneur] est au deuxième. Mes parents habitent au troisième. Et je partage le dernier étage avec ma soeur, Maria Isabel.

Un défaut
Ma force, je n'arrive pas toujours à la maîtriser. Ma grand-mère regarde tous mes matchs à la télé avec ses copines de 80 ans. L'une d'entre elles lui a dit: «Il frappe très fort, mais avec une grande politesse.»

Une musique
J'adore des groupes pop espagnols comme la Oreja de Van Gogh et des chanteurs comme Alejandro Sanz ou Julio Iglesias. Avant tous mes matchs, je m'isole avec mon iPod. J'ai un rituel: avant de jouer, il faut absolument que j'écoute un morceau de la comédie musicale Phantom of the Paradise.

Un livre
La Cité des dieux sauvages, d'Isabel Allende. Je suis très touché par l'engagement de cette écrivaine. Depuis le départ de Pinochet, elle est retournée au Chili et elle lutte pour les droits de son peuple.

Un paysage qui suscite le rêve
J'avais 4 ans quand mon père m'a fait monter sur un bateau de pêche pour m'emmener de l'autre côté de l'île. La terre vue de la mer... Il n'y a rien de plus beau. Quand j'arrêterai le tennis, j'achèterai un bateau pour y passer le restant de mes jours. Ce sera un bateau à moteur. J'aime la vitesse.

Une rencontre que vous espérez
Roger Federer. Petit, je faisais un rêve: j'étais au pied d'une immense montagne et je regardais le sommet. Lorsque j'ai battu Federer en janvier, à Melbourne, en finale de l'Open d'Australie, j'ai éprouvé une excitation animale. Mais, ensuite, j'ai ressenti un vide et une solitude indescriptibles, comme si je n'avais plus de but. Pour moi, Federer reste le n° 1 mondial. Je veux le rencontrer à nouveau sur le court. Je sais qu'il peut me battre.

Un mot qui sert de devise
Gandhi disait: «Je n'aime pas le mot tolérance, mais je n'en trouve pas de meilleur.»

Un tableau
Je me suis pris de passion pour un peintre de Majorque, Ricard Chiang. Il fait des tableaux très étranges, noirs et argentés, qui représentent des forêts, des crucifix, des caravelles...
Une révolte
Le succès ne changera pas ma vie. Ma chambre est restée la même, mes amis sont les gars que j'ai rencontrés à l'école, ma fiancée est une copine de ma soeur. Les vacances à Monaco ou à Saint-Barth' ne m'intéressent pas.

Un vêtement qui rend beau
Je ne connais rien aux tendances de la mode, mais, comme tous les Espagnols et les Italiens, j'aime choisir ce que je porte. Ma tenue préférée: un jean, une chemise blanche, une veste sur mesure et des santiags.

Aucun commentaire: