lundi 20 avril 2009

Nadal serait-il vulnérable?

Nadal serait-il vulnérable ?

Vainqueur pour la cinquième année consécutive du Masters 1000 de Monte-Carlo, Rafael Nadal a parfaitement entamé sa saison sur terre battue. Pourtant, Andy Murray et Novak Djokovic ont parfois bousculé le n°1 mondial, embarqué dans une filière défensive qui a connu quelques ratés. Ses deux derniers adversaires sur le Rocher ont peut-être révélé une faille dans la machine espagnole.

Nadal a parfois souffert face à Murray et Djokovic. (Reuters)Nadal a parfois souffert face à Murray et Djokovic. (Reuters)
Ses statistiques sur terre battue plaident largement en sa faveur. Avec 124 victoires pour seulement deux défaites (contre Federer à Hambourg en 2007 et contre Ferrero à Rome l'an dernier), Rafael Nadal domine tous ses adversaires sur la surface ocre depuis quatre ans. Son hégémonie n'a été si rarement contestée que le qualificatif "imbattable" a largement été employé pour le caractériser. Même si le règne de l'Espagnol est encore loin de s'achever, quelques signes de sa vulnérabilité sont toutefois apparus lors de ses deux derniers matches à Monte-Carlo.

D'abord Andy Murray en demi-finale puis Novak Djokovic ont parfois fait vaciller le n°1 mondial. L'Ecossais, acculé en début de rencontre et dos au mur à 5-3 dans la seconde manche, s'est mis à lâcher ses coups, repoussant "Rafa" loin de sa ligne de fond de court. Pilonné par des attaques profondes côté coup droit, dont il maîtrise moins bien le contre que côté revers, Nadal s'en est finalement sorti grâce à son tempérament de combattant inégalable. En finale, le Serbe s'est évertué à poursuivre dans cette filière, avec succès dans le deuxième set remporté 6-2, avant de craquer dans la manche décisive.

Toni Nadal: "Il manque un peu de confiance dans son jeu"

Plus offensif sur dur et sur gazon, le quadruple vainqueur de Roland-Garros s'appuie sur ses qualités défensives pour faire la différence sur terre battue. Or, sur le Rocher, il est parfois apparu déconcentré, coupable de quelques erreurs grossières inhabituelles. A cela s'ajoute un service peu efficace, alors que l'Ibère a fait énormément de progrès dans ce domaine depuis quelques années. "Dans la deuxième manche, Novak a commencé à entrer vraiment dans le match et j'ai eu tellement de mal au service que le set s'est vite envolé. Je servais des secondes balles à 120 km/h, un désastre", a-t-il reconnu sur le site Internet du quotidien espagnol As.

A la décharge de Nadal, la saison sur la surface ocre n'en est qu'à ses débuts et le n°1 mondial aura tout le temps de retrouver ses marques d'ici Roland-Garros, à commencer par Barcelone cette semaine. Comme il l'a confié sur Marca, son oncle et coach Toni ne voit d'ailleurs pas d'autre explication: "Il manque un peu de confiance dans son jeu et on a vu que son service était incroyablement faible. Mais bon, c'était son premier tournoi sur terre battue. J'espère qu'avec quelques matches en plus ça ira mieux. On sait qu'il reste beaucoup de travail d'ici Roland-Garros." Sur les courts de la Porte d'Auteuil, ses principaux rivaux auront aussi aiguisé leurs couteaux et peut-être trouvé la solution miracle pour le mettre à terre. Rien n'est moins sûr...

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