Nadal, roi de Monte-Carlo

 

Rafael Nadal remporte le Masters de Monte-Carlo pour la cinquième fois d’affilée, un record.

Personne n’avait pris une manche à Rafael Nadal depuis trois ans à Monte-Carlo. Le dernier à le faire avait été Roger Federer, qui avait dû lutter jusqu’au jeu décisif. Novak Djokovic, lui, y est parvenu aujourd’hui et de flamboyante façon, en enlevant le deuxième set 6 à 2.

Mais paradoxalement, ce petit exploit a montré à quel point Rafa était difficile à vaincre sur l’ocre. Car s’il est possible, une fois ou deux par année, de lui enlever une manche sur la brique pilée, gagner un match tient du tour de force.

On l’a bien vu au début de la troisième manche. Djokovic a entrepris ce set sur son erre d’aller, multipliant les attaques assassines. Mais Nadal a résisté. Le premier jeu a duré presque un quart d’heure. Rafa a fini par l’emporter, après avoir sauvé quelques balles de bris. Le deuxième jeu a été aussi long. C’est encore le Majorquin qui l’a gagné. Ses deux jeux ont pris une demi-heure, mais le score est sec : 2 à 0 Nadal.

Ce fut le tournant, même si Djokovic a réussi à reprendre un bris. Le Serbe, dont la pugnacité n’est pas le trait dominant, avait déjà jeté l’éponge, lassé d’attaquer sans relâche et de voir les balles revenir en jeu.

Le match se termine donc par la cinquième victoire d’affilée de Phénomédal à Monte-Carlo, un record (6-3, 2-6, 6-1). Nadal gagne du même coup son quatorzième Masters, ce qui lui permet à 22 ans de rejoindre Federer à ce chapitre. Il n’est plus qu’à trois trophées du record d’Andre Agassi.

En battant lui-même deux de ses rivaux directs (Djokovic et Murray), Nadal a également rappelé qu’il serait encore cette année l’homme à battre sur la terre battue.

Cependant, la route vers un cinquième sacre à Roland-Garros ne sera pas une promenade de santé. Son principal rival cette année ne sera probablement pas Federer, qui a paru en bien petite forme. Djokovic et Murray, en revanche, ont montré qu’ils avaient les armes pour rivaliser avec Nadal, au moins le temps d’une manche. De là à penser que l’un d’eux pourrait réaliser l’exploit, il y a un pas (immense) que je ne franchirai pas.

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