mercredi 29 avril 2009

Nadal, modeste par essence



Tennis - ATP - Rome - Nadal, modeste par essence

Arrivé lundi à Rome en provenance de Barcelone, Rafael Nadal a exprimé, une nouvelle fois en conférence de presse, sa philosophie. Ne lui parlez pas de quart de finale contre Fernando Verdasco. Pour l'heure, il se concentre uniquement sur son premier match face à Andreas Seppi, victorieux (3-6, 6-4, 6-3) de Sam Querrey. Et ce n'est pas une façade.Le numéro 1 mondial ne déroge pas à sa façon de voir le tennis et la compétition : «Je sais à quel point il est difficile de gagner chaque match. Quand je rentre sur un court, j'ai toujours beaucoup de respect pour mon adversaire. Avant chaque match, je sais que je peux perdre ou gagner. J'accepte les deux possibilités et j'essaie de me donner à 100% à chaque fois. Tous les joueurs peuvent très bien jouer sur toutes les surfaces. Les spécialistes de la terre peuvent très bien jouer sur toutes les autres surfaces et les spécialistes du dur peuvent très bien jouer sur terre. Le dur n'est plus très, très rapide et la terre n'est plus très lente.» Pour le Majorquin, il n'y a donc pas de "petits" adversaires et sa force réside justement à ne sous-estimer aucun joueur. Pour un athlète lambda, ces propos relèvent de la langue de bois. Pour Rafael Nadal, c'est une façon de vivre, inculquée par son oncle Toni Nadal. On ne se plaint jamais, on joue à 100% tout le temps et quel que soit l'adversaire. Et ce n'est pas anodin ou juste une question de rhétorique. Dans cet esprit, son palmarès ne souffre pas des "trois titres" à Rome face aux cinq à Monte-Carlo ou Barcelone. «Je suis très heureux d'avoir trois titres ici. Je ne suis pas déçu de ne pas avoir gagné l'an dernier. Toujours gagner n'est pas une chose normale. La normalité, c'est de perdre. Ce n'est pas habituel de gagner cinq fois à Monte-Carlo ou à Barcelone. Pour moi, c'est plus qu'un rêve, c'est complètement incroyable.» Détermination et humilité ne sont pas antinomiques. Bien au contraire.

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