samedi 11 avril 2009

Nadal, comme d'habitude?

Nadal, comme d’habitude ?

Rafael NadalRafael Nadal tentera de s'imposer une 5e fois d'affilée à Monte-Carlo (Reuters)

Vainqueur sans discontinuer sur le Rocher depuis 2005, Rafael Nadal entame sa saison de terre battue avec toujours la même ambition d’excellence. Mais gare à la concurrence menée par un Roger Federer revanchard et un Andy Murray pressé de se tester sur la surface ocre.



Les amateurs de tennis en Principauté peuvent se réjouir : la perspective d’une nouvelle finale entre Rafael Nadal et Roger Federer est de nouveau possible depuis que le Suisse a décidé de participer à ce millésime 2009. Ce ne serait ainsi que la 4e de suite… Sauf que contrairement aux autres années, si l’Espagnol fait toujours figure de grandissime favori, le Bâlois, lui, ne manque pas d’inquiéter. Moral en berne, nerfs à fleur de peau, émergence d’une nouvelle génération prête à le déboulonner, absence d’un coach à temps plein, incapacité à s’adapter tactiquement… Tout, ou presque, a été écrit pour essayer d’expliquer la déliquescence actuelle du jeu de Federer. Reste maintenant à voir si le Suisse peut trouver des solutions pour faire taire ceux qui affirment déjà qu’il ne dépassera, ni même n’égalera, jamais le record de titres de Pete Sampras en Grand Chelem. Placé dans la moitié de tableau de Novak Djokovic, l’ancien numéro 1 mondial n’aura en tout cas pas la partie facile s’il souhaite rejoindre l’Espagnol en finale…

Murray, un talent à prouver
Nadal, lui, n’a pas ce type de problème. Certes, à Miami, il a chuté en quarts de finale contre Juan Martin Del Potro. Mais de retour sur sa terre chérie, on l’imagine mal chuter contre le premier venu. Surtout que pour le motiver davantage, il pourra établir un nouveau record de titres en Principauté avec un 5e d’affilée. Sans oublier qu’il aura l’occasion, peut-être, de se mesurer à un certain Andy Murray en demi-finales. Le Britannique, classé numéro 1 des six derniers mois, est attendu au tournant de la surface ocre pour voir s’il est capable d’y briller de la même manière que sur dur. A priori, pour avoir été en partie formé à l’école espagnole, lors de deux années passées à Barcelone, cela ne devrait pas poser de problème insoluble. D’autant plus que l’Ecossais ne manque pas de motivation : «Sur dur, je me situe au niveau des tout meilleurs et sur herbe, j’ai beaucoup progressé. Il ne me reste plus que la terre à travailler. Mais si j’obtiens de bons résultats dessus, il y a de grandes chances que j’aille plus haut au classement.» Ainsi, à Monte-Carlo l’an passé, Murray avait vu son parcours s’arrêter dès les 8es de finale, face à un certain Novak Djokovic (6/0 6/4). Passer un ou deux tours supplémentaires, son objectif minimum, lui offrirait ainsi quelques précieux points supplémentaires au classement ATP.

Des Français en ordre dispersé
Le Britannique ne sera pas le seul ambitieux sur le Rocher. Parmi les joueurs aux dents longues, on peut citer en premier lieu Fernando Verdasco. Quelque peu diminué lors de la tournée américaine, l’Espagnol se présentera en Principauté avec la ferme intention de confirmer ses progrès des six derniers mois sur terre battue, surface où il n’avait guère brillé l’an passé. Or, même s’il n’affiche pas tout à fait les mêmes prédispositions que certains de ses compatriotes, aucune contre-indication concernant son jeu ne lui a été prescrite sur cette surface. Et il aura à cœur d’effacer son élimination dès le 1er tour en 2008. Une élimination née de la raquette de Gaël Monfils, qui lance sa préparation vers Roland-Garros non sans avoir déjà tâté de la terre fin février avec réussite (finale à Acapulco). Le Parisien sera sans doute la meilleure chance française en l’absence de Jo-Wilfried Tsonga et Richard Gasquet, ce dernier ayant renoncé vendredi en raison d’une épaule toujours aussi récalcitrante. Gilles Simon, lui, tentera de prendre ses repères sur un terrain de jeu qu’il n’affectionne ni ne déteste. Avec très peu de points à défendre lors des prochains tournois (élimination au 1er tour à Monte-Carlo en 2008 par exemple), le Niçois pourrait en tout cas en profiter pour affermir sa place dans le Top 10 mondial.

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