En 2009, Andy Murray a enlevé le Masters 1000 de Miami en battant Novak Djokovic.
Roger Federer, qui devrait être plus aguerri à Miami qu’à Indian Wells, où il a chuté dès le troisième tour, devrait filer sans encombre jusqu’aux quarts de ce Masters 1000 qui s’étire sur deux semaines. Bien sûr, le no1 mondial devra écarter de sa route Albert Montanes (26e), puis Tomas Berdych (16e) ou Gilles Simon (20e), mais je ne vois aucun d’eux le stopper. Ensuite, il pourrait affronter Marin Cilic (7e), à moins que Marcos Baghdatis (25e) ne brouille de nouveau les cartes.
Puis en demies, le champion de l’Open d’Australie pourrait retrouver Andy Murray (3e), champion en titre à Miami. Mais l’Écossais, qui a beaucoup de points à défendre, devra se dépêtrer d’un chemin difficile, où il croisera probablement Feliciano Lopez (29e), puis Stanislas Wawrinka (19e) ou Mikhaïl Youzhny (13e). En quarts, l’obstacle pourrait être de nouveau Robin Söderling (5e, ci-contre), qui vient de le surprendre à Indian Wells. Bref, il est loin d’être certain que Murray se rendra jusqu’à Federer.
De l’autre côté du tableau, trône Novak Djokovic (2e), qui a hérité lui aussi d’un parcours à obstacles. D’entrée, le Serbe pourrait devoir en découdre avec Richard Gasquet. Il est vrai cependant que le Français ne joue pas particulièrement bien depuis ses mésaventures. Pas plus d’ailleurs que Gaël Monfils (14e), autre Français que le Djoker pourrait croiser. À mon avis, si une surprise devait survenir, elle viendrait plutôt de James Blake dans cette portion du tableau.
Si Djokovic survit jusqu’aux quarts, il affrontera probablement Andy Roddick (6e, ci-contre), à moins qu’Ivan Ljubicic, champion à Indian Wells, ne crée de nouveau la sensation. Ce serait néanmoins surprenant. Donc, les chances de l’Américain d’atteindre les quarts, voire les demies, me paraissent excellentes, car il me semble plus solide en ce moment que le Serbe. En outre, il a enlevé leurs trois derniers affrontements.
À ce stade, Roddick pourrait disputer la victoire à Rafael Nadal (4e), qui sortira probablement vainqueur du troisième quart. En principe, le Majorquin devrait rencontrer Jo-Wilfried Tsonga (8e) juste avant d’affronter l’Américain. Mais le Français pourrait tomber plus tôt, surtout s’il est opposé à John Isner (17e). Rafa, lui, devra s’être défait au préalable de Viktor Troicki (30e), puis d’Ivo Karlovic (24e) ou de David Ferrer (24e), ce qui paraît à sa portée.
Aucun d’eux, en effet, n’est aussi dangereux que Juan Martin Del Potro, qui l’an dernier avait stoppé la série de victoires de Nadal. Si une surprise devait survenir dans ce quart, elle viendrait cette année de David Nalbandian, une de ses bêtes noires du Majorquin. Mais l’Argentin se remet d’une opération à la hanche.
Je ne serais donc pas étonné que Rafa atteigne la finale cette année. Il a très bien joué à Indian Wells, où il avait retrouvé ses jambes et son coup droit (malgré quelques ratés). Le hic, c’est son mental, qui reste bien friable. On verra bien.
Dans un monde idéal, la finale opposerait Nadal à Federer, comme en 2005. Cette année-là, le Maître l’avait emporté en cinq manches, après avoir été dominé pendant deux sets et demi par Phénomédal. Mais tout cela paraît trop beau pour être vrai.
Et vous, qui voyez-vous en finale?
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