vendredi 7 août 2009

Nadal:"C'était pire en 2005"



Rafael Nadal vit un moment unique de sa carrière. Fort d'un palmarès déjà exceptionnel, l'Espagnol ne veut pas dramatiser son cas. Il vit une période délicate mais veut rebondir. Grâce à un entretien donné à Marca de son domicile de Porto Cristo, à Majorque, on saisit ses doutes et ses certitudes.

LES FEUILLETONS DU CIRCUIT : NADAL LE GLADIATEUR

OU EN EST-IL ?

Rafael Nadal a envie de jouer. Il espère ne pas faire de rechute (tendinite aux genoux) mais il a suffisamment confiance pour revenir. "J'ai été plus en forme. Si je suis honnête, je ne sais pas si je suis à cent pour cent. " C'est un processus lent, le gonflement est toujours là, mais cela ne fait plus mal." "J'ai deux cas d'oedèmes dans l'insertion des genoux, un problème à long terme"

"Je ne pense pas que ce problème au genou annonce la fin de ma carrière. En 2005, la situation était beaucoup plus difficile avec mon pied que maintenant. J'avais 19 ans et je venais d'arriver sur le circuit. J'en ai maintenant 23 et j'ai beaucoup plus de trophées dans ma chambre."

"Il n'y a pas de bon moment pour se blesser", rappelle Nadal qui explique qu'il est déjà très fier de ce qu'il a accompli et qu'il ressent moins de pression actuellement qu'en 2005: "Le bon moment, ce n'était pasquand j'étais numéro 2 et que je n'avais jamais été N.1. Ma plus grande joie a été quand j'ai gagné en tant que numéro 1. Mon plus grand bonheur, c'est quand j'ai gagné Wimbledon, l'Australie et les Jeux l'année dernière, lorsque j'ai remporté le Davis en 2004. Et les problèmes familiaux (instance de divorce entre ses parents, ndlr), ne m'ont pas empêché de gagner des titres."

COUPE DAVIS

Un mot sur Espagne-Israël en Coupe Davis : "En Israël, nous ne devons pas perdre à la maison".

SON CALENDRIER

A venir : "Montréal, Cincinnati, U. S. Open, Coupe Davis puis Bangkok, Beijing, Shanghai, Paris et Londres".

Rafa a reconnu qu'il avait eu tort de jouer à Madrid. Mais attention, que personne ne s'y méprenne, il ne regrette pas d'y avoir joué. Lui qui met un point d'honneur à ne jamais déclarer forfait d'un tournoi qui a débuté, il veut faire savoir qu'il y retourner, qu'il y a pris du plaisir et que ce qu'il a appris c'est qu'il a fait une erreur étant donné les circonstances. C'est ce qu'il appelle "apprendre de ses erreurs". Sinon, contrairement à ce que l'on pourrait penser, il n'est pas forcément prêt à réduire son calendrier. Il veut "toujours aller de l'avant, sans connaître de limites avec un maximum de force". "J'ai toujours su dépasser mes limites", martèle-t-il. Et puis, même si je n'avais pas joué Madrid, qui dit que j'aurais eu de meilleurs résultats à Paris et que j'aurais joué à Wimbledon. A Madrid j'ai vécu de très grands moments dont ma victoire sur Novak Djokovic, avec une ambiance inoubliable."

ROGER FEDERER

"Il est le meilleur de l'histoire que j'ai connu", nuance Nadal qui se pose dans cet entretien en historien peut-être pour la première fois de ses apparitions médiatiques. "Après il y a Rod Laver, que je n'ai pas vu jouer. Un gars qui a remporté deux fois le Grand Chelem avec sept ans d'écart (1962-1969, ndlr), qui étaient les meilleures années de sa carrière, j'ai dit que c'était le meilleur de l'histoire. Mais il faut attendre la fin de la carrière de Federer."

"C'est un gentleman", ajoute-t-il de façon générale. Le journaliste de Marca évoque les duels Borg/McEnroe our comparer sa rivalité avec Roger, il répond : "Oui, et pensez, j'ai été étonné de l'apprendre, ils n'ont disputé que quatre finales l'un contre l'autre."

GAGNER 15 GRAND CHELEM ?

"Aujourd'hui, je ne me vois pas réussir cela, non."

US OPEN

C'est l'inconnu du moment. Quel objectif là-bas ? "Cela dépend de deux choses", dit-il : "Comment sont les deux précédents tournois, comment vont répondre mes genoux."

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