vendredi 14 août 2009

Nadal n'a pas perdu la touche

Passer une couple de mois sur un sofa ne vous enlève pas le tennis dans le corps. Du moins pas quand on s'appelle Rafael Nadal et qu'on est né avec une raquette dans les mains.

À son premier match complet de-puis Roland-Garros, l'Espagnol remis de ses maux de genoux a liquidé hier Philipp Petzschner en deux courtes manches (1 h 9), 6-3, 6-2.

L'Allemand, 45e au classement ATP, n'avait pas assez d'outils dans son coffre pour résister à Rafa.

Constat: la deuxième merveille du monde du tennis n'a pas perdu sa capacité à vous balancer des balles longues emmerdantes dans les jambes, et réussit encore à aspirer certaines semblant hors d'atteinte pour les retourner en sûreté.

Il l'a fait dans la deuxième manche. Petzschner accourait au filet et Nadal, en retraite vers le fond de terrain, débalancé, a trouvé le moyen de lober en lieu sûr.

La foule, ravie, l'a acclamé.

Bien sûr, Petzschner n'a rien d'un del Potro (6e), auquel Nadal devra se mesurer aujourd'hui en quarts de finale.

Mais sa prestation est encourageante. Murray ne l'aura pas si facile dans sa quête pour le déposséder du deuxième rang.

Perplexe

Nadal, réaliste, affichait cependant une mine perplexe en conférence après le match sur ses chances contre Juan Martin del Potro. Il se disait juste très heureux d'avoir atteint la ronde quart de finale.

«Je ne sais pas, peut-être que c'est beaucoup me demander. Je ne serai certainement pas le favori. De toute manière, mon but en venant ici était de m'améliorer tous les jours, et je crois que j'y arrive. Ce qui est sûr, c'est que jouer contre del Potro va me permettre d'atteindre un autre niveau.»

Hier, il a apprécié ses mouvements sur le court. Par contre, son positionnement n'était pas toujours à point.

«J'aurai besoin de plus de matchs pour trouver mon rythme. Je dois ajuster mon jeu de pieds, mes jambes.»

Mais somme toute, Nadal est satisfait de sa progression jusqu'ici. Un match et demi sous la cravate et pas de bobos. Et un petit peu de magie qui pointe ça et là dans ses actions.

Montréal? Il adore. «Tous les jours, j'ai soupé dans d'excellents restaurants», se réjouit-il.

Aucun commentaire: