jeudi 12 février 2009

Les tests anti-dopage font débat



Tennis - ATP - Les tests anti-dopage font débat

En marge du tournoi de Rotterdam, Rafael Nadal s'est exprimé sur le nouveau système de tests anti-dopage mis en place par l'ATP en accord avec l'Agence Mondiale anti-dopage. «Ce n'est simplement pas juste d'être ainsi persécuté,» a expliqué en substance le numéro 1 mondial, soutenu par Andy Murray et Gilles Simon.

Depuis le début de la saison 2009, les joueurs faisant partie du Top 50 doivent fournir chaque jour une heure pendant laquelle ils sont disponibles pour éventuellement subir un contrôle, comme l'exige la réglementation de l'AMA pour un sport olympique. Une exigence jugée simplement insupportable par de nombreux joueurs à l'image de Rafael Nadal. «Nous avons l'impression d'être des criminels. Même ma mère ne sait pas où je me trouve chaque jour. Ce n'est juste pas évident de savoir parfois où vous allez être le lendemain, notamment dans un sport comme le tennis,» a commenté Nadal. Et d'ajouter : «Nous voulons évidemment que le tennis soit un sport olympique mais je ne pense pas que nous souhaitions payer un tel prix pour l'être. Je suis pourtant le premier à désirer un sport juste, des compétitions propres pour chacun mais les choses pourraient se passer différemment.»

Nadal, Murray et Simon, même combat«Je souhaite seulement que les tests hors tournois ne se fassent que hors saison. Pour le reste il est très facile de nous contrôler à chaque tournoi,» a surenchéri Andy Murray lors d'une conférence de presse. «Cela représente près de trente tests par an, je pense que c'est bien suffisant pour se rendre compte si quelqu'un triche ou pas.» Il faut savoir que si un joueur vient à manquer trois tests sur une période de dix-huit mois, il risque une suspension de deux ans. Les joueurs souhaitent en fait différencier leur sport de certains autres en raison des voyages incessants. «Vous devez remplir un planning sur trois mois, mais si vous êtes éliminés d'un tournoi et souhaitez partir le lendemain, vous êtes contraint de le modifier immédiament,» a ainsi justifié Gilles Simon. Le débat est lancé.

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