mardi 20 mars 2012

Nadal : «Ça m'a fait mal»



Il y a eu Noah et les Guignols. Il y a aussi eu en Espagne des accusations de fraude fiscale, et puis, au niveau mondial, son rôle de porte-parole de la grogne des joueurs concernant les débordements du calendrier. Ces derniers mois, Rafael Nadal n'a pas eu à s'occuper que de son jeu. Le numéro 2 mondial revient sur les polémiques et son jeu.

Les polémiques

L'accusation de fraude fiscale : «Quand la presse a commencé à sortir ces histoires de prétendues fraudes, c'était tout sauf agréable. Et, surtout, c'était faux. Tout a été fait dans la légalité, je paie tous mes impôts en Espagne. J'ai fait ce que j'avais à faire, j'ai dit ce que j'avais à dire. Surtout pour les gens en Espagne, qui vivent une période difficile économiquement. À moi, ça m'a fait mal.»

Les Guignols : «Je n'ai pas l'habitude de lire ce qui me concerne dans la presse (...). Mais on m'en a beaucoup parlé et j'ai fini par regarder. Ça ne m'a pas fait rire, mais chacun son humour. Chaque pays a aussi un humour différent. (...) Il y a eu beaucoup trop de réactions (...). Ça s'est multiplié jour après jour. Mais bon, heureusement, ça s'est arrêté. (...) Je suis le premier à aimer rigoler, mais je crois qu'il y a un problème (...) : une partie de la population ne sait pas du tout ce qu'est le sport professionnel. Qui ne sait pas comment fonctionnent les contrôles antidopage, ni qu'il y en a quasiment tous les jours. Qu'on doit être localisables 365 jours par an. (...) Ce sketch risque de créer une opinion négative (...) pour les gens qui connaissent moins bien tout ça. Je trouve ça injuste. (...) Je n'accepte pas qu'on m'étiquette ''dopé'' alors que, depuis que j'ai sept ans, j'ai travaillé des milliers d'heures chaque putain de jour ! Au bout d'un moment, ça me fatigue.»

La grogne sur le calendrier

Déconcentré par ses prises de position hors des courts ? «Quand je m'implique dans quelque chose, je le fais à cent pour cent. (...) Je pense que quatre vingt-dix pour cent des joueurs sont d'accord sur le sujet. Il est trop chargé, il y a trop de blessures.(...) Et pour rester au top du classement, il faut jouer du 1er janvier à fin novembre. Je l'ai dit vigoureusement parce que je suis comme ça dans la vie. (...) Si quatre-vingt-dix pour cent des joueurs veulent une chose et que ça n'arrive pas, c'est que nos représentants ne nous représentent pas bien. Et j'avoue que ça m'a plus fatigué que toutes les histoires de février. D'ailleurs, ça ne se reproduira pas.»

Obsédé par Djokovic ?

Nadal, la concurrence et l'évolution de son jeu : «Je dois améliorer mon tennis de façon globale pour avoir plus d'options contre Djokovic, mais je ne suis pas obsédé par qui que ce soit. Je pense à moi bien avant de penser à Novak, à Federer, à Murray ou à Ferrer. Le matin, je me lève pour essayer d'être meilleur que la veille.(...) On verra si ça suffira pour battre ceux que j'aimerais battre. (...) Les solutions sont là (ndlr: il désigne son coeur), pas là (ndlr: il pointe son index vers l'extérieur). (...) Tous les changements que j'essaie d'apporter ne sont pas évidents. Il faut le faire, il faut essayer, y mettre du courage et de l'enthousiasme. Tout le monde a peur, tout le monde a des doutes, je ne suis pas assez arrogant pour ne pas en avoir !»

Retrouvez l'intégralité de cet entretien exclusif dans L'Equipe de mardi.

Source: http://www.lequipe.fr/Tennis/Actualites/Nadal-ca-m-a-fait-mal/271409

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