Nadal et Roddick en demies

Sitôt terminé le match entre Zvonareva et Azarenka, je suis allé souper. Au retour, Andy Roddick (7e, ci-dessus) avait déjà renvoyé aux vestiaires le champion en titre d’Indian Wells, Novak Djokovic (3e). Verdict impitoyable : 6-3, 6-2. Le Djoker n’est que l’ombre du joueur qu’il était l’année dernière.

Restait le match opposant Rafael Nadal (1er, ci-contre) à Juan Martin Del Potro (6e). Ce fut un peu plus long, mais le résultat a été semblable (6-2, 6-4). Rafa n’a pourtant pas disputé un grand match, du moins selon les critères d’excellence auxquels il nous a habitués depuis un an. Vingt-sept fautes directes, seulement quatre balles de bris converties sur treize, un jeu de service perdu au moment où il servait pour le match : ce n’est pas du grand Nadal. Mais, même dans un jour couci-couça, le Majorquin reste trop fort pour le grand Argentin.

Aperçu des demi-finales

Les deux vainqueurs se rencontreront demain. En principe, Phénomédal devrait l’emporter. C’est lui qui a remporté leurs deux derniers duels. Mais l’un s’est déroulé sur l’ocre, où Rafa n’a pas de rival, l’autre sur l’herbe, où il est devenu presque invincible. S’il y a une surface où Roddick peut le battre, c’est sur dur. De plus, l’Américain jouera devant son public, ce qui le motive toujours. Enfin, pour Nadal, Indian Wells, malgré son statut de Masters, reste un tournoi secondaire. Ce qu’on trouve dans sa ligne de mire cette année, c’est le Grand Chelem. Malgré tout, je serais étonné que Roddick gagne.

Quant à la demie entre Roger Federer (2e, ci-contre) et Andy Murray (4e), elle s’annonce très ouverte. Certes, l’Écossais a gagné quatre des cinq derniers duels, mais il a perdu le plus important, la finale de l’US Open.

Les deux joueurs ont été tenus loin des courts récemment, Federer en raison de douleurs au dos, Murray à cause d’un mystérieux virus. Ils ne sont donc ni l’un ni l’autre au mieux de leur forme. Le Suisse ne sert pas avec son efficacité habituelle. Craint-il d’aggraver sa blessure au dos? L’Écossais semble vite à bout de souffle.

Difficile, dans ces conditions, de choisir un gagnant. Selon ma boule de cristal, bien branchée jusqu’ici, ce sera Federer. Mais l’image n’est pas bien nette.