Pour la deuxième année consécutive, Rafael Nadal est en demi-finales de l'US Open. Mais l'Espagnol se sent plus frais qu'en 2008, quand il était arrivé sur les rotules avant de s'incliner face à Murray. Cette fois, le Majorquin compte sur sa fraicheur mentale pour écarter Juan Martin Del Potro.
Comment gère-t-on un match comme celui contre Fernando Gonzalez, sur deux jours, avec de multiples interruptions?
Rafael NADAL : L'important, c'est de rester calme et d'être prêt à reprendre à tout moment. Chaque fois que le match reprend, tout est possible, surtout dans un tie-break. C'est un peu la loterie, sur quelques points. Ce n'est pas tellement une histoire de bien jouer ou de mal jouer. Ces deux ou trois points, vous les sentez bien ou vous ne les sentez pas. Il faut être prêt à accepter toutes les hypothèses.
Il y a un an, après votre défaite face à Andy Murray en demi-finales, vous aviez semblé épuisé. Comment vous sentez-vous cette fois?
R.N. : A l'évidence, je suis beaucoup plus frais qu'il y a un an. L'an dernier, j'étais totalement détruit. Cette année, mentalement, je suis parfait. Maintenant, je vais voir comment je suis physiquement dimanche mais ça devrait aller.
Justement, physiquement, où en êtes-vous?
R.N. : Ca va, je suis bien. J'ai juste un petit problème aux abdominaux. Si je suis éliminé dimanche, on en reparlera, mais pour l'instant, je préfère penser à mon match.
Le fait de jouer plusieurs jours de suite vous pénalise-t-il en cette fin de tournoi?
R.N. : Dimanche, il y aura les deux demi-finales. Nous sommes donc quatre sur un pied d'égalité. Samedi, je n'ai pas passé trop de temps sur le court, donc je ne peux pas dire que je serai pénalisé par rapport aux autres. D'une manière générale, nous, les joueurs, nous n'aimons pas enchainer deux gros matches en deux jours comme c'est le cas ici. Si, par exemple, je joue une demi-finale comme celle de l'Open d'Australie cette année, il est clair que c'est impossible de gagner une finale le lendemain, croyez-moi. Donc vous pouvez perdre toute chance de gagner le titre même en gagnant votre demi-finale. Mais c'est la même chose pour tout le monde, donc ça va.
Comment définiriez-vous Juan Martin Del Potro, votre prochain adversaire?
R.N. : C'est est un joueur très complet. Dans le passé, il ne servait pas aussi bien mais il a énormément progressé. Il a un incroyable service maintenant. Il est très solide en fond de court. C'est un joueur complet, même si ses déplacements ne sont pas parfaits à 100%. Je vais vraiment devoir jouer à mon meilleur niveau si je veux le battre.
Vous êtes à deux matches d'avoir gagné tous les tournois du Grand Chelem. Est-ce quelque chose qui compterait beaucoup à vos yeux?
R.N. : Bien sûr que c'est un but important. Ce serait spécial, mais c'est très difficile à faire. Mais je n'ai que 23 ans. J'espère avoir encore beaucoup d'années devant moi pour être compétitif ici et pouvoir gagner ce tournoi. Pour l'instant, je dois juste penser au prochain match.
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