La nuit dernière, la pluie a interrompu le match entre Rafael Nadal et Fernando Gonzalez.
Les programmes des tournois me rappellent la fable de La Fontaine : on ne peut faire plaisir à tout le monde et à son père. Les organisateurs doivent tenir compte des joueurs et joueuses certes, mais aussi des diffuseurs et de la foule. Dire qu’on ne respecte pas les premiers n’a pas de sens. Sans les seconds, joueurs et joueuses ne toucheraient que des pinottes. Pas des millions.
C’est pourquoi les jérémiades de Dinara Safina me font sourire. La pauvre no1 a été obligée de jouer sur le Amstrong. Quelle injustice! L’ennui, c’est que la no1 ne joue pas comme une championne. Je comprends très bien les organisateurs de l’US Open d’avoir choisi le match de James Blake contre Tommy Robredo. Mettez un instant à la place des organisateurs : ils ont le choix entre un 3 de 5 mettant en vedette deux favoris, dont un Américain, et un 2 de 3 opposant une no1 qui joue contre une Tchèque quasi inconnue. J’aurais pris la même décision. Avec le recul, il est facile de dire que le match sur le central a été un peu décevant, mais ça, on ne peut le savoir à l’avance.
Qu’on me comprenne bien : je ne prétends pas qu’il n’y a pas eu d’erreur. Faire jouer des doubles sur le central avant les simples, c’est courir après les ennuis, surtout quand le programme est chargé et que le temps est incertain.
Mais la pire erreur de l’US Open, c’est d’avoir engrangé les millions au lieu de doter le stade Arthur Ashe d’un toit. Ça éviterait ces fins de tournois pathétiques, rocambolesques, injustes et décevantes.
Source: http://blogues.cyberpresse.ca/tennis/?p=2633
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