L’Équipe avait demandé à Gaël Monfils (ci-contre) s’il craignait le combat physique contre Rafael Nadal (ci-dessus). Le grand musclé avait crâné, l’air de dire «c’est moi le plus fort». Mais après ce huitième de finale perdu, le Français a reconnu n’avoir joué «qu’une heure et demie de grand tennis physiquement». Pendant ces 90 minutes, La Monf a couru aussi vite que Rafa et tapé aussi fort, parfois même plus. Le Majorquin devait avoir l’impression de jouer devant un miroir.
Au milieu de la deuxième manche toutefois, on a senti que Monfils était au bout du rouleau. Les genoux fléchis, la tête basse, le teint livide, cherchant son souffle, M. Muscle avait l’air d’avoir 110 ans. Il ne parvenait plus à soutenir le rythme de son rival. Il n’arrivait même plus à lever les bras pour soulever la foule. Le duel, si beau jusque-là, était fini, même s’il a fallu une heure de plus pour le confirmer.
Face à lui, son adversaire pétait de dynamisme. Rafa la terreur est de retour. Mauvaise nouvelle pour ses rivaux. Ça ne veut pas dire qu’il gagnera le tournoi. Au prochain tour, Fernando Gonzalez et son puissant coup droit tenteront de lui bloquer le chemin. Mais le Majorquin devrait poursuivre sa route au moins jusqu’en demies, où l’attendra probablement Del Potro le terrible.
Mais hier contre Monfils, Nadal a retrouvé son 2e rang et montré qu’il en était digne. Manifestement, ses genoux ne le font plus souffrir. Il a retrouvé sa vitesse, sa force de frappe et du coup, sa pugnacité.
Et ses abdominaux? De toute évidence, Nadal les protège en servant moins fort, mais ce n’est pas nécessairement un mal. Car en diminuant la vitesse, Rafa augmente son taux de premières balles (74% hier). De toute façon, son service dépend moins de la vélocité que de la précision, de la variété et de l’effet.
Source: http://blogues.cyberpresse.ca/tennis/?p=2606
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire