Les héros sont fatigués,

Tennis - ATP - Bercy - Les héros sont fatigués

Coup sur coup, Roger Federer et Rafael Nadal ont déclaré forfait vendredi, jour des quarts de finale. Si le Suisse a préféré renoncer avant même de disputer son match face à James Blake, l'Espagnol a joué un set contre Nikolay Davydenko (perdu 6-1), avant de jeter l'éponge. Les deux meilleurs joueurs mondiaux n'ont pas voulu prendre de risque avant le Masters de Shanghai.L'un souffre du dos, l'autre du genou droit. Les deux ont décidé de stopper leur aventure parisienne en quarts de finale vendredi. Et les deux ont préféré jouer la prudence en vue du Masters de Shanghai. «La saison est longue et je n'ai pas voulu prendre de risques», a expliqué Roger Federer, qui a manqué à Paris sa dernière occasion de remporter un Masters Series cette année. « Je suis un peu inquiet pour Shanghai, je vais faire les tests nécessaires pour être guéri. On ne sait pas mais j'espère», a confié Rafael Nadal, qui a disputé pas moins de 94 matches cette saison. «Je suis très triste pour le tournoi. C'est dur pour tout le monde. Federer a abandonné, maintenant c'est moi... Nous essayons tout le temps de faire du mieux possible. Mais lorsqu'on ne peut plus, on ne peut plus», a ajouté l'Espagnol, après avoir expliqué qu'il avait mal au genou depuis le début du tournoi. «Jeudi, ça s'est aggravé, et vendredi, je le sentais fort en me réveillant. J'ai pensé que ça passerait avec l'entraînement. Le médecin m'a donné des anti-inflammatoires, mais dans ma jambe droite je n'avais plus de puissance (...) Le kiné m'a massé la cuisse pour relâcher le genou.» Nadal : «Je peux comprendre les sifflets, mais...»Même constatation matinale pour le quintuple vainqueur de l'US Open. « Depuis quelques jours, j'ai mal au dos. D'habitude, cela se calme après la nuit, on dort, et le lendemain, ça va mieux. Ce matin je me suis réveillé et j'ai senti que c'était trop raide pour disputer un match. J'aurais pu taper des balles mais pas faire un match». Avait-il déjà songé à déclarer forfait après sa victoire Marin Cilic jeudi ? « Non. Jeudi, je pensais encore jouer. J'étais positif et je pensais que cela irait mieux. Mais après le dîner, j'ai senti que ça me faisait très mal». En ne mettant pas les pieds sur le court, le Suisse a évité les quelques sifflets du public parisien. Rafael Nadal a lui dû essuyer les témoignages de déception du POPB. «Je peux le comprendre, a expliqué le quadruple vainqueur de Roland-Garros. Le public paie un billet pour regarder ce match. Je sais qu'ils sont vraiment gentils, mais je crois que le moment le plus difficile, c'est moi qui le vis.»

P.B., à Bercy