mercredi 6 juin 2012

Nadal se qualifie pour le carré d'as

PARIS - C'est en rugissant que Rafael Nadal a remporté son 50e match à Roland-Garros, mercredi.

Poussé dans ses retranchements en quarts de finale par Nicolas Almagro, le tenant du titre s'en est sorti comme à son habitude: en trois petits sets 7-6 (4), 6-2, 6-3, comme si de rien n'était.

«C'est l'un des meilleurs matchs que j'ai joué contre 'Rafa', mais il est numéro 1 mondial sur cette surface», a analysé Almagro, tête de série no 12, impuissant malgré un tennis de rêve.

La différence s'est joué à rien. Almagro après avoir contraint Nadal au bris d'égalité dans la première manche, s'est offert quatre balles de bris dans les deux dernières, sans en convertir aucune. Nadal a su prendre deux fois le service d'Almagro dans le deuxième set et une fois dans le troisième pour six balles de bris, soit à peine plus que son compatriote.

«Les deux bris qu'il a faits au deuxième set, ce sont des contres avec des balles lourdes et des angles impossibles. Quand il prend l'initiative, c'est terrible», a souligné Almagro, sacré cette saison sur les terres battues de Sao Paulo et Nice.



Pour Almagro, un septième sacre, qui verrait Nadal définitivement reléguer aux oubliettes de l'histoire le Suédois Björn Borg et ses six titres à Roland-Garros, ne fait aucun doute.

Nadal, qui n'a concédé qu'une défaite sur terre battue cette saison à Madrid pour 21 victoires (titres à Monte-Carlo, Barcelone et Rome), affrontera en demi-finale un autre Espagnol, David Ferrer. Tête de série no 6, Ferrer a battu en quatre sets de 6-4, 6-7 (3), 6-3, 6-2 et trois heures 45 minutes de jeu le Britannique Andy Murray, quatrième joueur mondial.

«'Rafa' est le plus grand joueur de l'histoire sur la terre battue. J'essayerai de faire de mon mieux, a averti Ferrer, demi-finaliste par le passé aux Internationaux d'Australie et des États-Unis, mais jamais à Paris. J'ai enfin dépassé les quarts de finale dans le tournoi du Grand Chelem qui me convient le mieux.»

Face au concert de louanges, Nadal est resté stoïque. Il a loué la qualité du tennis d'Almagro — «C'est difficile d'être très agressif contre un joueur qui renvoi si fort» — et convenu avoir servi avec qualité et constance.

«Mon service a bien fonctionné. Si tu as un service gagnant, c'est parfait, a déclaré Nadal, vainqueur du match sur son 10e as de la partie. Lors des premiers tours, mon service n'était pas bon, j'étais concentré sur le fond de court. Aujourd'hui, il m'a permis de gagner des points difficiles.»

«Il a très bien servi dans les moments clé du match», a analysé Almagro, qui avait déjà été battu à deux reprises par Nadal en quarts de finale à Roland-Garros.

Numéro 2 mondial, Nadal se méfie de sa demi-finale face à Ferrer.

«Son jeu est difficile pour tout le monde et en particulier sur terre. C'est un athlète complet, sans doute le meilleur du monde pour ses déplacements. Il peut renvoyer très fort plusieurs coups de suite», a résumé Nadal. L'Espagnol n'a perdu qu'un match à Roland-Garros, en huitièmes de finale de l'édition 2009 contre le Suédois Robin Soderling.

Déjà battu à trois reprises en finales de Grand Chelem, Murray a confirmé par son revers face à Ferrer qu'il est le maillon faible du «Big Four». Le numéro 1 mondial, le Serbe Novak Djokovic, et le numéro 3 mondial, le Suisse Roger Federer, s'affronteront vendredi dans l'autre demi-finale.

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