lundi 4 juin 2012

Nadal sans pitié



 Rafael Nadal a laminé Juan Monaco (6-2, 6-0, 6-0) en 8es de finale lundi en 1h46. En quarts de finale, il affrontera Nicolas Almagro.


Rafael Nadal ne fait pas de sentiments. Un de ses meilleurs amis a beau être de l'autre côté du filet, le tenant du titre écarte tout sentimentalisme d'une claque de coup droit. L'Espagnol, mené 1-2 dans le premier set, a ainsi remporté dix-sept jeux consécutifs (6-2, 6-0,6-0) ! Monaco, lui, a fini le match sonné et déprimé. Le câlin de fin de match a ainsi laissé la place à une accolade de consolation sans effet : Monaco ne pouvait quasiment pas regarder son pote dans les yeux.

«Il a commencé de manière agressive, a commenté Nadal, et le premier set a été plus accroché que ce que le score en dit. Ensuite j'ai vraiment bien joué, surtout sur mon service qui a été bien meilleur que depuis le début du tournoi. Forcément je suis désolé pour lui, parce que j'ai vu que ça lui faisait mal, parce que c'est un de mes meilleurs amis. Mais à Madrid j'ai perdu en menant 5-2 double break... On ne peut pas se relâcher. Je rentre sur le court pour faire de mon mieux et gagner le plus vite possible en respectant mon adversaire. J'espère que pour Juan ça ira mieux un autre jour
».

Almagro face au fantôme de 2008 ?

Ce Nadal version 2012 ressemble de plus en plus à sa version 2008 quand il avait étrillé tout le tableau sans aucune pitié. Monaco, qui certes s'était blessé à une cheville à Monte-Carlo mais qui avait quand même tenu le bras de fer avec Novak Djokovic à Rome, n'a rien pu faire. Nadal avait toutes les solutions et surtout massacrait la balle comme jamais. Démoli dans tous les coins du court, l'Argentin a craqué et n'a plus eu qu'une hâte : que ça s'arrête.

La concurrence savait évidemment déjà que ''Rafa'' était la référence à Roland-Garros. Mais après ce huitième de final brutal, les sueurs froides doivent se multiplier. Nicolas Almagro sera le prochain sur la liste d'un boss qui mène 7-0 dans leurs duels. «Il est dangereux parce qu'il est bon déjà et surtout ! Quand il est lancé, il sert très bien et peut sortir des coups incroyables. Ma tâche sera de le faire bouger, de jouer les angles et de le sortir de sa zone de confort», a expliqué l'homme de Manacor. En 2010, Almagro s'était incliné en trois sets serrés, mais en 2008 il avait pris une énorme rouste en inscrivant trois jeux dans le match. Il sait donc très bien ce qu'a ressenti Monaco. Nadal, lui, a tout pour être serein : son opération de démolition joue pour le moment la partition parfaite. Impressionnant.

Source: http://www.lequipe.fr/Tennis/Actualites/Nadal-sans-pitie/289012

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