jeudi 21 juin 2012

Nadal, l'homme à battre ?



 Au-dessus du lot, comme souvent, durant la campagne sur terre battue, Rafael Nadal sort d'un Roland-Garros très accompli durant lequel il a flirté avec son meilleur niveau. Si bien qu'à Wimbledon, où il a disputé cinq des six dernières finales pour deux titres, en 2008 et 2010, l'Espagnol sera sans doute encore difficile à battre.

S'il faut sortir du chapeau un seul favori pour le cru 2012 de Wimbledon qui débutera lundi prochain, le nom de Rafael Nadal n'a vraiment rien d'incongru. Le gazon londonien étant bien moins favorable aux attaquants depuis que ceux-ci sont devenus aussi rares sur le circuit que le sont les quinzaines des Internationaux de Grande-Bretagne sans pluie, l'Espagnol a toutes les armes pour remporter une troisième fois la levée anglaise du Grand Chelem, après ses titres acquis en 2008 et 2010. Comme avant chaque Majeur, la question est de savoir qui de Nadal, Novak Djokovic et Roger Federer arrivent le mieux armé pour aller au bout, Andy Murray restant à ce jour l'éternel loser qui peut maudire ses parents de l'avoir conçu au milieu de cette génération dorée. Et cette saison, Nadal paraît le mieux outillé des trois meilleurs mondiaux, ou plutôt dans une forme suffisamment étincelante pour le rendre quasiment intouchable, sur gazon aussi.
N'en déplaise à Federer, et à une partie de ses supporters, le Majorquin est depuis plusieurs années le joueur le plus performant et régulier sur herbe.

Wimbledon: Cinq finales en six ans...

Voici le parcours de Rafael Nadal à Wimbledon depuis six saisons:
2011: Finaliste, battu par Novak Djokovic
2010: Vainqueur, bat Tomas Berdych
2009: Forfait
2008: Vainqueur, bat Roger Federer
2007: Finaliste, battu par Roger Federer
2006: Finaliste, battu par Roger Federer

Il a toujours atteint la finale à Wimbledon depuis six ans, sauf en 2009 quand un genou endolori lui avait coûté sa participation. Mais ces temps-ci, le n°2 mondial n'est pas tracassé par son corps et ses lourdes séances quotidiennes ont fini par porter de nouveau leurs fruits. Il sort d'une campagne terrienne très faste ponctuée par son septième sacre à Roland-Garros et son niveau de jeu n'est pas loin de rappeler celui des années 2008 et 2010, ses plus glorieuses, toutes deux couronnées par un titre au All England Club.

Un crochet par Manacor pour se ressourcer

Comme il le rappelait lui-même quelques instants après son nouveau titre à Paris, Nadal reste sur cinq finales consécutives en Grand Chelem, preuve d'une régularité exceptionnelle dont ne peut même pas se targuer Djokovic. S'il a mis un peu de temps à devenir un joueur multi-surfaces, le Majorquin peut se vanter aujourd'hui de pouvoir gagner partout et face aux meilleurs. A Wimbledon, où il a été logiquement désigné tête de série n°2, "Rafa" est devenu une référence. Après deux premières participations infructueuses - un 3e tour en 2003 et un 2e tour en 2005 -, l'Espagnol a appris à apprivoiser le jeu sur gazon et son rebond plus bas. En travaillant sa puissance au service, il a aussi corrigé un point faible souvent rédhibitoire sur une surface privilégiant les échanges courts.

Cet engagement plus performant, Nadal en fait bon usage cette saison, tout comme son coup droit lifté, qui a retrouvé depuis plusieurs mois sa pleine efficacité, grâce notamment à une profondeur de balle redevenue pour lui ordinaire. A Halle, la semaine dernière, sa défaite face à Philipp Kohlschreiber pour son deuxième match sur gazon de l'année ne l'a guère bouleversé. Il faut dire que le champion de Roland-Garros, débarqué en Allemagne au dernier moment, avait des circonstances atténuantes. Rentré à Majorque dans la foulée pour souffler un peu, avec quelques parties de pêche à la clé, il arrivera reposé à Londres, mais sans trop de repères. Une situation qu'il a appris à gérer, et plutôt bien, quand on jette un oeil à ses performances outre-Manche depuis 2006 (voir par ailleurs).

Source: http://www.sports.fr/cmc/tennis/201225/wimbledon-nadal-favori--_462917.html?sitemap

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