jeudi 3 décembre 2009

Nadal n'est plus invincible



Passé de la première à la deuxième place à l'ATP, Rafael Nadal a connu une année 2009 difficile. Entre blessures et perte de confiance, le prodige espagnol a affiché, pour la première fois, des lacunes qu'ont su exploiter ses adversaires.

Rafael Nadal n'est plus le monstre qu'on ne pouvait jamais débordé. Pour le moment en tout cas. Après avoir chipé la place de numéro 1 mondial à Roger Federer en 2008, on pensait bien le Majorquin parti pour une décennie de domination sur le tennis mondial. Mais l'année 2009 n'a pas tout à fait pris la tournure espérée par les supporters de l'Espagnol. Redescendu à la deuxième place à l'ATP, « Rafa » a notamment perdu son titre à Roland-Garros et enchaîné les contre-performances par la suite.

Pourtant tout avait bien commencé pour lui. Vainqueur de l'Open d'Australie en début d'année, Rafael Nadal semblait parti pour une année de tous les records. D'autant que l'image d'un Roger Federer en pleurs après cette finale perdue à Melbourne laissait penser que le témoin était définitivement passé entre les deux hommes. Mais il n'en a rien été et la saison de terre battue, là où l'Espagnol brille normalement, lui a été fatale. Après ses cinquièmes victoires à Monte-Carlo et à Barcelone, sa quatrième à Rome, ses douleurs aux genoux l'ont considérablement gêné.

La Coupe Davis pour se rassurer

Pas suffisamment toutefois pour qu'il renonce à son « Masters », celui de Madrid. Malgré la douleur, « Rafa » a avancé dans le tournoi en livrant notamment un match d'anthologie face à Djokovic en demi-finale (3-6, 7-6, 7-6 en 4h03 de jeu). En finale, le contrecoup a été inévitable d'autant que son adversaire, Roger Federer, semblait à cette époque monter en puissance. Le Suisse n'a pas manqué de le confirmer en s'imposant en deux manches (6-4, 6-4). Une victoire comme un ascendant psychologique pour le Suisse. Pour Nadal, c'est l'inverse. Déjà affecté par le divorce de ses parents, le Majorquin arrive à Roland-Garros avec ses genoux en compotes. Résultat, lui qui n'avait jamais perdu sur la terre battue parisienne est éliminé en huitièmes de finale par Robin Soderling.

Après cette terrible désillusion, Nadal s'est enfin résolu à prendre du repos. Forfait au Queens, puis à Wimbledon dont il était aussi tenant du titre, il cède alors sa place de numéro 1 mondial à Roger Federer. Marquée par de nouvelles douleurs, abdominales cette fois-ci, sa fin de saison a été poussive. En perte de rythme et de confiance, « Rafa » échoue en demie à l'US Open face à Del Potro, le futur vainqueur (6-2, 6-2, 6-2). Pire. Le Masters de Londres a été l'apothéose de son cauchemar avec trois défaites en autant de matchs. Rempli de doutes et frustré de ne plus gagner, Nadal débutera la prochaine saison dans la même situation que Federer en 2009. En attendant, une victoire en Coupe Davis pourrait l'aider à oublier une saison à laquelle lui-même n'aurait jamais sans doute pensé.

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