lundi 17 novembre 2008

L'irrésistible pourssée de Nadal.




L’irrésistible poussée de Nadal

Au début de 2008, on s’est demandé si Rafael Nadal n’était pas condamné à demeurer l’éternel deuxième. À Chennai, il est écrasé par Mikhail Youzny, avant d’être battu sèchement par Jo-Wilfried Tsonga à l’Open d’Australie. À Dubaï, il tombe face à Andy Roddick, à Indian Wells face à Novak Djokovic et à Miami face à Nikolay Davydenko. On commence même à se demander s’il ne va pas se faire doubler par le Djoker.
La montée en puissance
Mais la saison sur terre battue, comme chaque année, lui redonne des ailes. Il triomphe à Monte-Carlo, à Barcelone et à Hambourg. Personne ne s’en étonne, tant on est habitué à sa suprématie sur l’ocre. C’est seulement à Roland-Garros, où il écrase Roger Federer en finale, qu’on commence à écarquiller les yeux. Ce jeune homme, sans qu’on s’en soit rendu compte, n’a cessé de monter en puissance. Il poursuit sa domination sur l’herbe. D’abord en gagnant le tournoi de Queen’s, puis en allant défaire le roi Roger dans son royaume, à Wimbledon.
Le retour sur le dur ne va pas stopper son irrésistible poussée. Il s’impose au Masters de Toronto avant d’aller se couvrir d’or aux Jeux de Pékin. Après 160 semaines au deuxième rang de l’ATP, Phénomédal devance enfin Roger Federer, détrôné après 232 semaines au premier rang, un imposant record. Mais là s’arrête l’ascension du Majorquin, du moins pour l’instant. Nadal est battu par Andy Murray à l’US Open, par Gilles Simon au Masters de Madrid et par Davydenko (sur abandon) au Masters de Paris. Blessé au genou, il ne participera même pas à la Coupe Masters.
Et 2009?
Que sera son année 2009? Restera-t-il au premier rang? Le talent est là, immense, incontestable. Mais sera-t-il en santé? Pour la troisième année d’affilée, des blessures sont venues hanter sa fin de saison. Des bruits inquiétants courent sur la gravité de sa tendinite.
S’il veut durer, il devra sans doute modifier ses méthodes d’entraînement, comme l’a fait Federer à partir de 2006. Et comme son grand rival, il devra alléger son calendrier. Au cours de sa poussée victorieuse, Nadal a joué 55 matchs en quatre mois. C’est beaucoup trop. Il a dû payer la note en fin de saison. Et elle était salée.

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