2008, une année renversante pour le tennis mondial.

2008, une année renversante pour le tennis mondial


Le Serbe Novak Djokovic boucle la saison de tennis au 3e rang mondial. Le vainqueur du Masters s'est rapproché à 10 points de la 2e place occupée par le Suisse Roger Federer.
Federer termine la saison 2008 à la 2e place, à 10 points de plus que Djokovic. En 2009...... il reprendra sa première place ... il perdra encore quelques places ... il prendra sa retraite

La saison 2008, que ce soit au niveau international, avec le déboulonnage de la statue Federer par Rafael Nadal, ou sur le plan français, avec l'effacement de Richard Gasquet au profit du duo Tsonga-Simon, a été celle de tous les renversements dans le tennis masculin.
> Premier Masters pour Djokovic
Beaucoup d'eau a coulé sous les ponts depuis fin 2007, où Federer venait de conforter son premier rang mondial en remportant son quatrième Masters, que Richard Gasquet quittait avec l'étiquette de N.8 mondial.
Le Suisse finit 2008 dans le rôle de dauphin, avec seulement dix points ATP d'avance sur le N.3, le Serbe Novak Djokovic. Et loin derrière (1370 points) le nouveau roi Rafael Nadal. Gasquet, au terme d'une saison en tous points décevante, n'est lui plus que quatrième français, derrière Jo-Wilfried Tsonga, Gilles Simon et Gaël Monfils, respectivement 6e, 7e et 14e à l'ATP.


Le roi Nadal
De monarque de la terre battue, Nadal est devenu le roi tout court grâce à une première moitié de saison exceptionnelle, où il a remporté d'un trait les tournois de Hambourg, Roland-Garros, du Queen's, Wimbledon et de Toronto. Après être monté sur le trône le 18 août, il a encore décroché l'or olympique, avant de s'éteindre progressivement pour finir l'année sur les rotules. Une année de grâce pour le Majorquin de 22 ans, qu'il s'agit désormais de reproduire comme Federer l'avait réussi les années précédentes. En espérant que ses pépins physiques le laissent tranquille.


Federer en souffrance
Après quatre saisons de rêve, Federer est redevenu humain. Quinze défaites, c'est plus que d'habitude. Cela reste néanmoins peu (Nadal en a subi 11) et souligne surtout à quel point les saisons précédentes furent prodigieuses. Une victoire à l'US Open, deux finales à Roland-Garros et Wimbledon ainsi qu'une demi-finale à l'Open d'Australie donnent encore un bilan remarquable. Surtout pour quelqu'un souffrant d'une mononucléose en début d'année et qui, dans son ensemble, n'avait jamais été aussi fragile sur le plan physique. Cette donnée sera aussi la clé de l'année à venir. Le Suisse est-il, à 27 ans, déjà usé par le poids des ans et des victoires?


Les troisièmes hommes
Si Novak Djokovic a été stable au rang de N.3, il a conforté son statut de menace N.1 au duo Nadal-Federer, en remportant l'Open d'Australie en début d'année et le Masters pour finir. Jeune (21 ans) et impétueux, le Serbe ne veut pas en rester là. Il a reçu le renfort d'un autre joueur de 21 ans, Andy Murray. Finaliste de l'US Open, vainqueur des Masters Series de Cincinnati et Madrid, l'Ecossais, 4e mondial, constitue désormais une deuxième alternative crédible à l'ordre établi. Plus sans doute que Nikolay Davydenko et des joueurs comme Roddick, Nalbandian ou Blake. Quant aux Ferrer, Gonzalez et Gasquet, ils ont été remplacés dans le Top 10 par les trois révélations de la saison: l'Argentin Juan Martin Del Potro et les deux Français, Tsonga et Simon.


La nouvelle vague française
Gasquet, tombé au 24e rang mondial, n'a remporté aucun titre pour la première fois depuis 2004. Il a été rapidement éclipsé par Tsonga, puis progressivement par Simon. Finaliste de l'Open d'Australie en janvier, vainqueur à Bangkok et Bercy cet automne, le premier a réussi l'exploit de finir 6e mondial l'année où il a été sur la touche pendant trois mois après une opération à un genou.
Simon a lui remporté trois titres, atteint une finale en Masters Series et une demi-finale au Masters, pour passer de la 29e à la 7e place mondiale. Si les deux joueurs fédéraux ont monopolisé l'attention, d'autres Français ont brillé cette année. A commencer par Gaël Monfils, demi-finaliste à Roland-Garros. Mais aussi Michaël Llodra, vainqueur à Adélaïde et Rotterdam en début d'année, et Fabrice Santoro, sacré à Newport cet été.
Ou encore Paul-Henri Mathieu, monté jusqu'au 12e rang mondial en avril. Si la France continue à faire dans la quantité (14 représentants dans le Top 100, N.1 avec l'Espagne), elle fait désormais également dans la très haute qualité. Et l'avenir s'annonce radieux. Les quatre premiers Français à l'ATP, dans l'ordre Tsonga, Simon, Monfils et Gasquet, ont tous moins de 24 ans.