Le tennisman espagnol Rafael Nadal, lors de sa demi-finale à Cincinnati face à Novak Djokovic, le 22 août 2009/J.Summers/REUTERS
TENNIS - opposé au 1er tour à Richard Gasquet, l'espagnol aborde l'US Open diminué par ses tendinites aux genoux...
C'est l'une de ses forces sur le court comme en dehors, Rafael Nadal a souvent un coup d’avance. Sentant se poser sur lui les regards inquisiteurs, après deux mois et demi passés à soigner ses tendinites aux genoux, le Majorquin, a pris les devants dès son arrivée à New York. «Je ne pense pas être capable de gagner. Ce sera difficile d'être prêt après un si long break.» Le procédé est connu. En minimisant ses propres capacités, celui qui s’apprête à défier Richard Gasquet au premier tour, se met à l’abri d’un coup de pompe prématuré.
Au repos forcé après Roland-Garros, l’ex-numéro 1 mondial, qui arbore maintenant le dossard 3, a repris ses raquettes lors de la tournée nord-américaine. N’importe quel revenant se serait contenté d’un quart de finale à Montréal et d’une demie à Cincinnati. Pas Nadal qui refuse de justifier ces défaites par ses pépins physiques: le Majorquin assure que «ses genoux sont parfaits». Il les ménage malgré tout à l’entraînement en écourtant ses séances.
Battu sept fois en 2009
Diminué, Nadal est-il pour autant à rayer de la liste des prétendants? «Aujourd’hui, il n’a pas le niveau pour aller au bout d’un Grand Chelem», confiait récemment Paul-Henri Mathieu à L’Equipe. Comme beaucoup, le Français qui a buté sur Rafa il y a trois semaines, ne voit donc pas comment l’Espagnol pourrait émerger dans un quart de tableau où l’attendent Tsonga, Gonzalez, Monfils ou Ferrer.
L’Espagnol peut pourtant faire valoir un était de fraîcheur supérieur à celui de ses rivaux. «Même s’il est en manque de repères, c’est un avantage, note Lionel Roux, l’entraîneur de l’équipe de France de Coupe Davis. Au fil des tours, il peut retrouver la confiance. Mais face aux tous meilleurs, ce sera très difficile.» D'autant que la méthode pour faire chuter le guerrier majorquin n’a plus rien de secret. Depuis janvier sept joueurs ont trouvé la clé de la forteresse Nadal.
«Comme Federer l’an dernier»
Agressé et repoussé loin de sa ligne, Nadal n’a pas toujours fait parler son lift en 2009. Son bras gauche serait moins redouté. «Il y a un moment de flottement, enchaîne Lionel Roux, Il était un peu plus hésitant sur ses derniers matchs. Il fait moins peur comme Federer l’année dernière. Mais il a l’orgueil du champion. Une bête blessée peut être très dangereuse.» Même s’il a les genoux fragiles, Rafael Nadal n’est jamais complètement sur les rotules.
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