Rafael Nadal - FlickR
Quatre tournois, 28 victoires et aucune défaite. Dire que Rafael Nadal excelle à Roland Garros tient de l'euphémisme : Porte d'Auteuil, c'est le carré de sable de l'Espagnol, là où il a construit le château de son royaume.
Cette année, il foulera la terre de Paris dans un nouveau rôle, car si Nadal est depuis quelques saisons le favori pour remporter le titre, jamais il n'a été la première tête de série du tournoi. À cette pression supplémentaire s'ajoutera sans doute celle du rendez-vous le plus important de sa carrière : l'Espagnol pourrait devenir le premier joueur de l'ère Open à remporter cinq titres consécutifs à Roland Garros.
Impeccable depuis le début de la saison sur l'ocre - hormis à Madrid, sur une surface plus rapide que la terre battue parisienne - Nadal effraie ses adversaires. Tous sauf un, peut-être. Revigoré après sa victoire face à Rafa en Espagne, Roger Federer semble de nouveau croire qu'il pourra un jour soulever le trophée sur le Philippe-Chatrier. « Madrid m'a "boosté" », a déclaré le Suisse, persuadé qu'il pourrait battre son rival dans une éventuelle confrontation en grande finale.
Mais Madrid n'est pas Paris, et Federer le sait sûrement. La terre lente de Roland Garros n'a rien à voir avec celle de Madrid, où les balles hautes et rapides - jumelées à l'altitude - ont donné du fil à retordre à Nadal. À l'instar du Masters d'Hambourg, aujourd'hui rétrogradé au statut de Masters 500, le tournoi madrilène n'est pas une préparation adéquate pour la quinzaine de Roland Garros, en convient Toni Nadal, l'oncle et entraîneur du numéro un mondial. « Avant de commencer le tournoi, je savais que ce n'était pas une bonne chose de venir ici », a avoué le mentor de Rafa après la défaite de son protégé.
Ce moment d'égarement de l'Espagnol ne met donc pas en danger sa suprématie sur l'ocre de la Porte d'Auteuil. Mais quand même, son parcours dans la capitale française ne sera pas une balade. Avant l'ultime clash, face à Federer ou à un Novak Djokovic qui l'a titillé depuis quelques matchs, Nadal devra sûrement se mesurer à David Ferrer (en ronde des 16) et à Fernando Verdasco (en quarts de finale). Ce sera une bonne préparation pour un probable affrontement contre Andy Murray, qui se dit apte à gagner sur cette surface.
Nadal devra aussi se méfier d'un vieil ennemi : son genou réfractaire, qui l'ennuie depuis quelques matchs. Quand même, l'Espagnol se fait rassurant. Il se sent bien, physiquement, et il sait qu'il joue du bon tennis.
Rafael Nadal conservera-t-il sa couronne? Réussira-t-il un incroyable quintuplé à Roland Garros? C'est à voir dès dimanche.
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