Le tennisman espagnol Rafael Nadal, lors d'un entraînement le 22 mai 2009 sur le Central de Roland-Garros/J.C.Platiau/REUTERS
TENNIS - Avant de disputer ses matchs, l'Espagnol s'inflige 30 minutes d'entraînement d'une rare intensité...
La porte grillagée du court 5 s’ouvre soudainement. Bandeau autour de la tête, écouteurs autour du coup, Rafael Nadal est déjà dans son match. Pardon, son échauffement. La première étape d’une journée qui doit le conduire sur le Central dans l’après-midi, face à Leyton Hewitt. En attendant, le Majorquin ne lâche pas un sourire. Un exercice de trente minutes l’attend. Même en match, rares sont les joueurs qui se dépensent autant que l'Espagnol à l'entraînement.
«J’ai des places pour le Central, mais je préfère voir Nadal s'échauffer que regarder le match de Rezaï, assume un fan. Franchement, c’est plus plaisant.» Pendant que l’oncle Toni distribue les balles, Rafa cogne en cadence. En face, le sparring-partner est aussi tendu qu’avant de jouer le match de sa vie. Le commis du jour, Tennys Sandgren, est un espoir américain. Sa 1.522e place à l’ATP prouve qu’il sait au moins tenir une raquette. De là à lui demander de tenir l’échange…
Toujours vers l'avant
Juste avant l’arrivée du numéro 1 mondial, Stepanek et Soderling ont labouré le court, sans le nettoyer. Rafa s’en charge. Le public applaudit. Et les premiers coups partent, déjà surpuissants. «Putain, mon appareil ne marche pas, glisse un aficionado. Je vais me faire engueuler en rentrant.»
Le tonton lâche peu de mots. L’élève sait ce qu’il a à faire. Monter en régime et frapper chaque balle comme s’il devait la faire exploser en vol. Après dix minutes d’échange, le sparring est déjà écarlate. En face, rien. Pas une goutte de sueur. Alors, la machine accélère. Au service, en coup droit, en revers, Nadal ne frappe qu’en avançant. Son lift se fait de plus en plus giclant.
Enfin en sudation
Puis entre deux salves, l’artilleur pose enfin ses mains sur ses genoux. Ne pas y voir un signe de fatigue chez le Majorquin. Juste un moment de réflexion. «Comment puis-je dégainer encore plus fort?», doit-il se dire intérieurement. Si si, c’est possible. L’intensité des frappes augmente encore. En face, le martyr s’excuse de ne pas renvoyer les balles. Le souffle d’accompagnement du Majorquin se transforme en râle. L’Espagnol, enfin en nage, cherche maintenant les angles. Toujours plus fort. «Il faut vraiment qu’il se calme. Il a un match derrière, conseille un grand-père ébahi par le spectacle. J’ai jamais vu autant d’intensité sur un terrain de tennis.» Et dire que ce n’est qu’un échauffement...
«J’ai des places pour le Central, mais je préfère voir Nadal s'échauffer que regarder le match de Rezaï, assume un fan. Franchement, c’est plus plaisant.» Pendant que l’oncle Toni distribue les balles, Rafa cogne en cadence. En face, le sparring-partner est aussi tendu qu’avant de jouer le match de sa vie. Le commis du jour, Tennys Sandgren, est un espoir américain. Sa 1.522e place à l’ATP prouve qu’il sait au moins tenir une raquette. De là à lui demander de tenir l’échange…
Toujours vers l'avant
Juste avant l’arrivée du numéro 1 mondial, Stepanek et Soderling ont labouré le court, sans le nettoyer. Rafa s’en charge. Le public applaudit. Et les premiers coups partent, déjà surpuissants. «Putain, mon appareil ne marche pas, glisse un aficionado. Je vais me faire engueuler en rentrant.»
Le tonton lâche peu de mots. L’élève sait ce qu’il a à faire. Monter en régime et frapper chaque balle comme s’il devait la faire exploser en vol. Après dix minutes d’échange, le sparring est déjà écarlate. En face, rien. Pas une goutte de sueur. Alors, la machine accélère. Au service, en coup droit, en revers, Nadal ne frappe qu’en avançant. Son lift se fait de plus en plus giclant.
Enfin en sudation
Puis entre deux salves, l’artilleur pose enfin ses mains sur ses genoux. Ne pas y voir un signe de fatigue chez le Majorquin. Juste un moment de réflexion. «Comment puis-je dégainer encore plus fort?», doit-il se dire intérieurement. Si si, c’est possible. L’intensité des frappes augmente encore. En face, le martyr s’excuse de ne pas renvoyer les balles. Le souffle d’accompagnement du Majorquin se transforme en râle. L’Espagnol, enfin en nage, cherche maintenant les angles. Toujours plus fort. «Il faut vraiment qu’il se calme. Il a un match derrière, conseille un grand-père ébahi par le spectacle. J’ai jamais vu autant d’intensité sur un terrain de tennis.» Et dire que ce n’est qu’un échauffement...
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