samedi 10 septembre 2011

Djokovic-Nadal, comme en 2010

New York aura droit à la même conclusion qu'en 2010. Novak Djokovic (no 1) et Rafael Nadal (no 2) ont décroché leur billet pour la finale des Internationaux des États-Unis, samedi.

Les deux joueurs ont émergé d'un carré d'as parfait, composé des quatre meilleures raquettes mondiales. Djokovic est sorti vainqueur d'un marathon de cinq manches contre Roger Federer (no 3), tandis que Nadal a eu la vie un peu plus facile contre le Britannique Andy Murray (no 4).

L'an dernier, Nadal avait réglé en quatre manches sa finale contre Djokovic. Cette fois-ci, il jouera gros, non seulement parce qu'il doit y défendre son titre. Son bilan est désastreux contre le Serbe cette année. En cinq finales, il a connu cinq échecs : à Indian Wells, Miami, Madrid, Rome et Wimbledon.

Pour Djokovic, ce sera l'occasion d'ajouter un autre trophée à une année de rêve. Le Serbe en a déjà neuf à son palmarès, dont deux en grand chelem (Australie et Wimbledon).

Avec les lauriers, il marcherait dans les traces du Nadal de 2010, dernier d'une courte liste de joueurs à avoir obtenu trois titres majeurs dans une seule année. Il connaîtrait aussi la consécration pour la première fois de sa carrière à New York, après des finales perdues en 2007 et 2010.

Djokovic par un fil

Pour la deuxième fois en deux tournois du grand chelem, Federer a été éliminé au terme d'un match où il avait remporté les deux premières manches. Le Français Jo-Wilfried Tsonga, son adversaire en quarts de finale à New York, lui avait joué le même tour à Wimbledon.

Djokovic a même réussi à sauver deux balles de match, pour finalement triompher en cinq manches de 6-7 (7/9), 4-6, 6-3, 6-2 et 7-5.

Les carottes semblaient cuites pour le numéro un mondial, après que Federer eut brisé son service pour faire 5-3 dans la cinquième et ultime manche. Mais le Suisse, qui servait pour le match, a gaspillé deux balles de match : la première sur un retour de service téméraire de Djokovic, la seconde sur une faute directe.

Federer a d'ailleurs commis pas moins de neuf fautes directes dans les trois derniers jeux, au cours desquels le Serbe a à son tour décroché le bris, puis scellé la victoire.

« C'est une de mes plus belles victoires de l'année, une des plus belles victoires de ma carrière en raison des circonstances, a déclaré Djokovic. Roger était en contrôle, il jouait mieux que moi. J'ai changé de vitesse, et j'ai beaucoup mieux joué au cours des trois dernières manches. »

Pour Federer, cette défaite met un terme à une séquence de huit années de suite avec au moins une victoire dans un tournoi majeur. Il n'a pas triomphé en pareilles circonstances depuis l'Australie en 2010.

Nadal sans souci

Nadal (no 2) s'est débarrassé du Britannique Andy Murray (no 4) en quatre manches de 6-4, 6-2, 3-6 et 6-2.

L'Espagnol était visiblement plus en jambe que son adversaire, même s'il a perdu sa première manche de la quinzaine, la troisième. Il disputait pourtant un troisième match en trois jours, en raison des innombrables délais de pluie.

Régulier au service avec 67 % de premières balles placées en jeu, Nadal a aussi évité les faux pas. À preuve, il n'a commis que 23 fautes directes, deux fois moins que Murray (55).

Murray, finaliste à New York en 2008, échoue en demi-finale d'un tournoi majeur pour la troisième fois de suite après les Internationaux de France et Wimbledon.

Le passé était aussi contre lui parce qu'il n'avait battu Nadal que 4 fois au cours de leurs 12 premiers affrontements, la dernière fois à la Coupe Rogers de Toronto en 2010.

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