Rafael Nadal pourrait être naturellement déçu de sa défaite en cinq manches en finale de l'Open d'Australie. Le Majorquin n'en ressort qu'exténué. Ce septième revers face à Novak Djokovic n'entame pas le moral du N.2 mondial. Au contraire, elle lui donne l'espoir de faire mieux la prochaine fois.
Rafael Nadal, comment vous sentez-vous physiquement ?
R.N. : Je suis fatigué, évidemment. Physiquement, c’est l’un des matches les plus durs de ma carrière si ce n’est le plus dur.
Le résultat n’est pas en votre faveur. Comment le vivez-vous ?
R.N. : Je dois simplement l’accepter. Nous avons joué un grand match, offert un grand show. J’ai apprécié d’être un acteur de cette rencontre. Je voulais gagner, bien sûr, mais je suis content de ma performance. J’ai eu mes chances contre le meilleur joueur du monde. Pendant longtemps au cours de ce match, je n’ai pas joué moins bien que lui. Je suis satisfait de ma mentalité aujourd’hui et je suis donc content de ce début de saison 2012. J’ai eu une grande chance de mener 5-2 au 5e set. J’avais ce passing-shot facile sur le revers. Je l’ai raté. Mais dans le même temps, je m’étais retrouvé à 4-3 et 0-40 contre moi au 4e set. En 2011, je n’avais pas été capable de produire un tel niveau de jeu. Je pense être sur la bonne voie.
Avez-vous senti que vous aviez le contrôle lors du 5e set ?
R.N. : Je savais qu’il serait prêt physiquement dans ce 5e set. Mais dans un match comme celui-là, il est impossible de se sentir en contrôle. Vous vous faites du souci sur chaque point. A 4-2, je me sentais très bien physiquement, j’avais beaucoup d’énergie positive. A ce moment-là, j’ai senti le titre à ma portée contre quelqu’un qui m’avait battu six fois en 2011. Pendant cette rencontre, je n’ai eu aucun problème mental contre lui. C’est une autre chose positive que je dois garder avec moi. Il y a beaucoup de choses positives dans cette rencontre (sourire).
Considérez-vous que Djokovic fait désormais partie des plus grands ?
R.N. : Il est le meilleur joueur du monde. Il a cinq titres du Grand Chelem à son palmarès. Nous verrons jusqu’où il arrive.
Vous avez été au cœur de deux grandes finales historiques : celle-ci et celle de Wimbledon en 2008...
R.N. : C’est un vrai plaisir. Cela prouve que j’ai été capable de produire du très bon tennis contre les meilleurs joueurs du monde en ayant parfois des moments difficiles. Pour moi, 2008 était plus spéciale (sourire). Mais je comprends que le match d’aujourd’hui est très particulier et que c’est un match qui restera dans ma mémoire pendant longtemps pas parce que j’ai perdu, mais à cause de la façon dont nous avons joué. Donc, oui, je suis fier d’avoir joué ces deux grands matches.
Allez-vous regarder cette finale à la télévision ?
R.N. : Trop longue (sourire). Seulement les meilleurs extraits.
Regardiez-vous l’horloge pendant le match ?
R.N. : Vous regardez la pendule. 3h. 4h. 5h. C’est comme si ça ne finissait jamais. Mais c’est bien ce combat, cette façon de repousser ses limites. C’est de la bonne souffrance, non ? Quand on est en forme, quand on a la passion du jeu, quand on est prêt à jouer, on doit être capable de souffrir, non ? Aujourd’hui, j’ai aimé cette souffrance et toutes les douleurs qu’elle m’a causées. J’ai essayé de trouver des solutions tout le temps. J’ai joué avec ma tête et c’est juste bien d’être capable de faire ça au-delà du tennis.
Source: http://www.eurosport.fr/tennis/open-d-australie/2012/nadal-sur-la-bonne-voie_sto3131036/story.shtml
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