dimanche 6 octobre 2013

Rafael Nadal sur sa première place mondiale: "C'est juste un chiffre"




Deux ans et trois mois après, Rafael Nadal est à nouveau numéro un mondial. L'Espagnol apprécie, mais ne fait pas du classement une finalité.

 

Comment avez-vous vécu cette finale et cette défaite face à Novak Djokovic?
R.N. : Je n'ai jamais trouvé le moyen de l'arrêter. Cet après-midi, il était simplement trop fort pour moi. Je n'ai pas joué mon meilleur tennis, mais lui en revanche a évolué à un très haut niveau. J'avais du mal à mettre de l'effet avec sa balle. Il a joué où il a voulu, comme il a voulu. Quand ça arrive contre un joueur comme Novak, vous êtes mort. Vous n'avez aucune chance. Je n'ai eu aucune chance.

Malgré tout, si cette semaine se termine mal, elle restera importante pour vous avec ce retour à la première place mondiale. Vous y étiez préparé mais qu'est-ce que cela fait?
R.N. : C'est spécial, c'est certain, de revenir à la première place. Surtout après plus d'une moitié d'année où je n'ai pas pu jouer au tennis. C'est très spécial pour moi. J'ai joué 13 finales en 14 tournois, c'est incroyable. Mais au final, numéro un, c'est juste un chiffre.

Quand vous revenez un an en arrière, ou à votre premier match lors de votre retour à Vina del Mar, devez-vous vous frotter les yeux?
R.N. : Ça a été un long processus. Au début, c’était très dur. Même avec des bons résultats, c'était dur. Puis j'ai commencé à avoir un niveau de jeu beaucoup plus élevé que ce que j'espérais. A Acapulco, j'ai super bien joué. A Indian Wells aussi. Jamais je n'aurais pensé que je pourrais avoir ce niveau au bout de trois semaines. Pourtant, c'est arrivé.

Comment l'expliquez-vous?
R.N. : Toute la saison, je me suis senti très excité à chaque fois que je rentrais sur le court. Je pense que, mentalement, j'avais une très grande fraicheur. Jouer des grands matches, sur des grands courts, c'était émotionnellement très fort pour moi. J'étais tellement heureux de pouvoir redevenir un compétiteur. C'est pour ça que je me retrouve dans cette situation aujourd'hui.


Avez-vous prévu de fêter avec votre staff, votre équipe, ce retour à la première place?
R.N. : Vous savez, je vais à Shanghai, je vais sûrement jouer mardi ou mercredi. Alors, on n'aura pas le temps de faire la fête. La fête, on la fera en fin de saison, pas avant. Pour l'instant, il faut être concentré. La saison n'est pas finie. Mon travail non plus. Mais il y aura sûrement beaucoup de choses à célébrer parce que la situation sera bien différente de ce qu'elle était il y a un an pour moi…

Qu'est-ce qui vous comble le plus? Gagner des titres du Grand Chelem ou être numéro un mondial ?
R.N. : Les deux vont ensemble. Si vous êtes capable de gagner des grands tournois, vous serez en mesure de lutter pour la première place mondiale. Je me bats chaque semaine, chaque match. A la fin de la saison, on fait les comptes et on verra si je suis numéro 1, 2, 3, 5 ou 20. Si vous me demandez ce qui me fait le plus plaisir entre gagner des titres ou être numéro un, je vous dirais que ce qui me rend le plus heureux, c'est de pouvoir travailler chaque jour. Après, le fait de gagner un tournoi, c'est un sentiment incomparable. Emotionnellement, rien ne remplace ça. Mais j'espère être numéro un à la fin de la saison, ça voudra dire que j'ai été le meilleur joueur de l'année. C'est un objectif important. Et si je veux finir numéro un, je dois encore gagner des matches.

C'est la troisième fois que vous devenez ou redevenez numéro un. Est-ce plus satisfaisant cette fois sachant d'où vous revenez?
R.N. : Non. Je ne vais pas aller me coucher en me disant que je suis le meilleur joueur du monde. Je n'ai jamais pensé ça et je ne le penserai jamais. Mais quitte à le répéter 100 fois, ce qui me rend heureux, c'est de pouvoir être compétitif. Et d'être en bonne santé. Sans la santé, rien n'est possible.

Régulièrement, vous la jouez profil bas. A Roland-Garros, vous n'arrêtiez pas de dire que vous n'étiez pas le favori. Ici, que vous ne vous sentez pas comme le meilleur joueur du monde. Est-ce une posture?
 R.N. : Non, ce n'est pas une posture, une attitude. C'est ce que je pense vraiment, ce que je ressens. Alors je le dis, c'est tout.

Source: http://www.eurosport.fr/tennis/pekin/2013/rafael-nadal-sur-sa-premiere-place-mondiale-c-est-juste-un-chiffre_sto3953657/story.shtml

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