Rafael Nadal récupèrera-t-il sa couronne à Roland Garros ? Crédits photo : DPPI
Sollicités par Sport24.com, joueurs, entraîneurs et dirigeants parient quasiment tous sur une victoire de Rafael Nadal à Roland Garros. Mais l'Espagnol n'est pas à l'abri d'une mauvaise surprise.
Vainqueur des trois Masters 1000 disputés cette saison sur terre battue (Monte-Carlo, Rome, Madrid) - une première -, Rafael Nadal est en mesure de réaliser le «Grand Rouge» en cas de victoire à Roland Garros. Vaincu la saison dernière alors qu'il était sur les rotules, le Taureau de Manacor sera l'incontestable favori de l'édition 2010. C'est l'avis de tous les observateurs et de tous les spécialistes que nous avons consultés, même si certains évoquent quelques bémols, à l'image d'Eric Winogradsky, l'entraîneur de Jo-Wilfried Tsonga : «Il y a toujours un favori. Sur terre battue pour le moment, Nadal est favori chaque année. Et on a vu l'année dernière qu'il n'était pas à l'abri d'une déconvenue (…) On ne sait pas. Au même moment la saison dernière, on disait qu'il était imbattable. Quelle est la différence ? Certes il s'est économisé mais vous ne savez pas ce qu'il a fait entre les tournois…Ce n'est pas parce qu'il a disputé moins de tournois, qu'il ne s'est pas entraîné !»
Un jour «sans» pour le battre
La supériorité de Nadal n'est toutefois contestée par personne. Il suffisait de voir la réaction, ce vendredi midi, du pauvre Gianni Mina, qui venait juste d'apprendre qu'il allait affronter le n°2 mondial dès le premier tour : «Il n'y a rien à perdre mais je suis un peu déçu du tirage. Je suis quand même tombé sur le meilleur joueur du moment sur terre battue. Ça va être difficile. Maintenant, il va falloir que j'en profite même si, pour ma première wild-card à Roland Garros, j'aurais préféré jouer un autre type de joueur !» Pour beaucoup, la solution pour battre Nadal est une histoire de bon timing : «Il y a des joueurs qui son capables de le battre bien évidemment, notamment ceux qui pratique l'offensive - pourquoi pas Jo (Tsonga) ! Mais pour battre Nadal à Roland Garros, il faut qu'il soit dans un mauvais jour et que son adversaire soit dans un très grand jour. C'est ce qui s'est passé l'année dernière avec Söderling. Maintenant on sait que sur la quinzaine, Nadal va rater un, voire deux matches. Il faudra que son adversaire soit présent ce jour-là», explique Gilles Simon. Tsonga, justement, partage l'analyse de son partenaire de Coupe Davis : «Il n'est pas à l'abri d'un coup de moins bien aussi. Ça peut arriver. Tous les joueurs ne désespèrent pas. On se dit qu'on a quoiqu'il arrive une petite chance contre lui.»
Federer, son seul rival ?
A armes égales (ou presque), nos spécialistes estiment que seul un grand Roger Federer peut rivaliser. Le tenant du titre a commencé sa préparation sur terre battue relativement tardivement. Décevant à Rome et à Estoril, il a rassuré son monde à Madrid, où il n'a chuté qu'en finale contre… Nadal. Mais son jeu semblait enfin en place. «Sur le capital confiance, il est en avance. Nadal c'est toujours Nadal. Il faudra un grand Federer pour le battre même si ce bonhomme-là est capable de tout. Il peut se transcender sur un match (…) Ils peuvent s'affronter en finale (…) Mais telles que les cartes sont distribuées actuellement, on sent que Nadal a une petite marge. Federer le reconnaît lui-même en disant que Nadal a retrouvé ses jambes. C'est sûr, en ce moment, c'est le grand Nadal !», nous indique le directeur technique national Patrice Hagelauer. Même son de cloche de la part de Stanislas Wawrinka, grand ami du n°1 mondial malgré l'ombrage qu'il lui porte en Suisse : «C'est sûr que ça va être très dur pour Roger de conserver son titre cette année. Maintenant, on connaît tous Roger. Il est capable de tout.» Rencontrée dans les travées de Roland Garros lors du premier tour de qualifications, Alexia Dechaume-Balleret, membre du staff de Fed Cup, ouvre un peu plus le champs des possibles : «Nadal peut être battu, mais ce sera difficile. S'il joue comme ces dernières semaines - et on peut s'attendre à ce qu'il soit dans le même état d'esprit, en plus il a fait attention à sa programmation (Ndlr : il a renoncé à disputer le tournoi de Barcelone) afin de garder de l'influx -, ça risque d'être difficile pour ses adversaires. Qui peut le battre ? Il y a Federer, il y a aussi de sacrés joueurs espagnols, qui sont des joueurs innés de terre battue…» Cela tombe bien, Fernando Verdasco, David Ferrer, Juan Carlos Ferrero et Nicolas Almagro sont tous les quatre dans la moitié de tableau du Majorquin !
Source: http://www.lefigaro.fr/tennis/2010/05/21/02004-20100521ARTSPO00683-ils-votent-nadal.php
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