lundi 5 octobre 2009

Nadal aimerait avoir la volée de Federer et le service de Karlovic


Nadal aimerait avoir la volée de Federer et le service de Karlovic

Ce dimanche à Pékin, c’était jour de conférence de presse pour l’Espagnol, qui foule le sol chinois pour la première fois depuis son sacre olympique en 2008. Confidences du numéro 2 mondial sur son jeu et son avenir.

Absent des courts depuis sa défaite en demi-finale de l’US Open face à Juan Martin Del Potro, Rafael Nadal revient à la compétition cette semaine à l’occasion du tournoi de Pékin où il affrontera au premier tour le Chypriote Marcos Baghdatis, bénéficiaire d’une wild-card.

En attendant ce premier test qu’il devrait passer sans embûche (bien que …), le Majorquin s’est confié à la presse. De quelles armes, qu’il n’a pas dans sa raquette, aimerait-il disposer ? « Servir comme Karlovic et volleyer comme Federer ».

(Evidemment, si un clone de laboratoire pouvait disposer de la qualité d’engagement du Croate, de la volée du Suisse, de la combativité de l’Espagnol, de la puissance de feu en coup droit de Del Potro, de l’intelligence tactique de Santoro, du revers de Gasquet et du charisme irradiant de Kuerten, il aurait tôt fait d’étouffer toute concurrence … Par chance, l’ATP interdit le clonage reproductif et le piratage sélectif des meilleurs coups de ses adversaires).

Rafa d’ailleurs ajoute sagement : « Mon jeu n’est pas celui-là ». Et son jeu, qu’il définit comme « agressif », lui convient. De toute façon, philosophe-t-il, « je crois que personne ne peut le choisir. Je suis content avec mon jeu, j'ai une très bonne carrière en ce moment et il est impossible de dire que je vais changer mon style de jeu."

Rafa reste lucide sur sa saison, qui avait si magnifiquement débutée en Australie avant de se compliquer singulièrement. "C'est probablement une des années les plus difficiles parce que j'ai souffert d'une importante blessure au genou et également aux abdominaux lors de l'US Open. Ça n'a pas été une année chanceuse pour moi".

Malgré une victoire en Grand Chelem et trois Masters Series. Malgré une entame d’année en fanfare, auréolé qu’il fut par sa victoire à Melbourne, un statut de numéro 1 mondial renforcé et des prédictions d’observateurs péremptoires sur sa capacité à réaliser le Grand Chelem … Patatras.

Le joueur de 23 ans ne manque pas d'ajouter que sa carrière, fort précocement débutée, est déjà bien avancée même si elle est loin d’être achevée. "Les gens peuvent avoir leur opinion, mais cela fait déjà sept ans que je suis sur le circuit ATP. Je pense que c'est déjà une longue carrière, non ? Certains joueurs commencent à 21 ans et terminent à 29, ce qui revient à la même chose ».

Rafa rappelle en effet qu’il est pro depuis l'âge de 16 ans et juge que ce n’est peut-être pas l’âge idéal pour devenir professionnel car le corps alors n’a pas terminé sa croissance et peut prédisposer à des blessures ultérieures.

Néanmoins, à ceux qui affirment que son jeu agressif le pénalise, il répond : « Si tu n'es pas en forme et que ton corps n'est pas dans de bonnes conditions, c'est impossible de rester cinq années parmi les meilleurs joueurs".

Or, s’il a toujours forcé comme un taureau de combat pour atteindre les sommets, cela fait maintenant cinq ans ( !) qu'il finit chaque année … dans le top 2.

Juste impressionnant … La marque d’un immense champion, qui a formé depuis 2005 avec Roger Federer l’un des plus extraordinaires tandems de l’histoire du tennis. Pour la plus grande gloire du jeu et le plus grand bonheur des amateurs de tennis, qu'ils soient "pro Rafa" ou "pro Fed" ou juste des gentlemen admirant à parts égales ces deux chevaliers de la balle jaune.

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