vendredi 6 juin 2008

Quatrième finale pour Nadal à Paris.


Le vendredi 06 juin 2008
Quatrième finale pour Nadal à Paris
Rafael NadalPhoto AFP
Agence France-Presse
Paris
Toujours invaincu à Paris, l'Espagnol n'a pas encore perdu le moindre set cette année, avant de rencontrer le Suisse Roger Federer ou le Français Gaël Monfils dimanche en finale.
Assuré de conserver son rang de N.2 mondial, qu'il aurait perdu au profit de Djokovic en cas de défaite, le Majorquin de 22 ans n'est plus qu'à un succès d'égaler le record de Björn Borg qui avait remporté le tournoi quatre années de suite.Comme le Suédois à sa grande époque, Nadal démolit ses adversaires à Paris. Indébordable, il a largement dominé Djokovic, 21 ans, qui avait beaucoup crâné avant le match mais a longtemps été bien moins convainquant sur le court.Avant de finir fort pour revenir de 0-3, s'offrir une balle de set à 6-5 et pousser Nadal dans le tie-break de la troisième manche, le Serbe a parfois même semblé complètement perdu. Le fait qu'il lève les bras au ciel en réussissant son premier break du match dans le troisième set traduisait toute son impuissance.Son sursaut en fin de match, encouragé par un public qui en voulait plus, venait cependant trop tard pour espérer dévier de sa trajectoire le roi de la terre battue.«A 6-4, 6-2, 3-0 tout allait bien, je contrôlais la situation, a commenté Nadal. Mais ensuite il s'est mis à très bien jouer, alors que moi j'avais baissé un peu. Cela m'a coûté quelques jeux, mais bon, on n'arrive pas en finale d'un tournoi comme ça sans passer par des moments difficiles.»Djokovic agacéSur son terrain de prédilection, le Majorquin n'a perdu que deux matches sur les 116 qu'il a disputés depuis avril 2005. A sa quatrième participation, il attend toujours d'être poussé dans un cinquième set à Roland-Garros où il avait déjà battu Djokovic au même stade l'année dernière et en quarts en 2006.Sa dernière victoire en date face au Serbe, en mai à Hambourg, avait donné beaucoup d'espoir à Djokovic, qui avait failli gagner ce match (7-5, 2-6, 6-2). Mais dès le début du match, le jeune Serbe à la fierté exacerbée a montré de nombreux signes d'agacement, se laissant embarquer dans de longs échanges qu'il perdait dans 90% des cas.Condamné par ses multiples fautes directes et un premier service défaillant, il a échoué dans son projet d'installer un jeu agressif et offensif, sachant que sur terre battue la tactique est quasiment impossible.Ce n'est que lorsque Nadal servait pour le match à 5-3 qu'il a montré pourquoi il avait été le meilleur joueur du début de saison. Transformant les fautes en coups gagnants, il revenait à hauteur pour se procurer même une balle de set à 6-5.Une débauche d'énergie qui allait lui coûter cher car dès le début du tie-break, Nadal a définitivement fait taire la rébellion en remportant les six premiers points.

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