Nadal se montre invincible sur la terre battue de Roland-Garros
dimanche 8 jui, 12 h 03
The Associated Press
PARIS - Rafael Nadal est invincible sur terre battue: il a réduit dimanche le numéro un mondial Roger Federer à un rôle de figurant pour enlever son quatrième Roland-Garros consécutif.
La troisième finale d'affilée entre les deux hommes a sans doute été la plus facile pour le monstre de la surface: 6-1, 6-3, 6-0 en seulement 108 minutes. Jamais l'Espagnol n'a paru aussi intouchable dans son tournoi fétiche.
Cette finale marque ainsi sa 28e victoire sur un court central où il est invaincu et où il rejoint le Suédois Bjorn Borg, seul joueur avant lui à avoir conservé son titre pendant quatre ans à Paris.
Et tout cela sans perdre un seul set pendant toute la quinzaine. Tout numéro un mondial qu'il soit, Federer n'a jamais été en mesure de prendre en défaut l'implacable mécanique de son adversaire, qui signe là sa deuxième victoire sur terre battue contre lui, en 11 confrontations.
Les Internationaux de France se refusent toujours au Suisse, qui devra attendre Wimbledon pour obtenir son 13e titre du grand chelem. Car tant que le roi de la terre battue, âgé de 22 ans seulement, sera là, la mission parisienne du Suisse paraîtra impossible.
"Je suis très content. Je suis désolé pour Roger, qui a toujours eu un comportement exemplaire. Il m'arrive aussi de perdre, mais j'ai joué là un match quasi-parfait", a commenté Rafael Nadal.
"Je félicite Roger pour tout ce qu'il a fait dans sa carrière, mais il y a un temps pour gagner et un temps pour perdre."
L'entreprise de démolition a débuté dès le premier point. Puissant, varié, cadencé, l'Espagnol a d'emblée débordé Roger Federer et a pris son service dès le premier jeu. Le Suisse a bien tenté de durcir son tennis, de prendre le Majorquin à son jeu, mais sur cette surface, il s'est brûlé les doigts. Un service gagné de répit n'a trompé personne. Jouant le revers de son adversaire, multipliant les coups exceptionnels, Nadal a creusé l'écart pour mener 4-1, puis 5-1, inexorablement.
Les rares montées au filet de Federer ont été, en outre, sanctionnées d'un impitoyable passing. Ou d'un lob.
La première manche a été réglée 6-1 en 40 minutes.
Les choses ne se sont pas arrangées pour Federer dans la manche suivante. Totalement déréglé, il a concédé à nouveau son engagement: Nadal a mené 2-0 et le public a craint le pire. Mais c'est le moment que le numéro un mondial a choisi pour enfin prendre, pour la première fois, le service de son rival et revenir à 2-2.
Nadal a accusé une légère baisse de régime alors que le bras de fer a tourné à la recherche d'angles impossibles. Mais l'Espagnol était, là encore, le plus à son aise et le quintuple vainqueur de Wimbledon a craqué à nouveau pour être lâché 5-3. La manche a suivi: 6-3 après 1h22.
Le scénario de la manche ultime a désespérément été similaire. Bris d'emblée, avance 2-0, re-bris, avance 4-0 grâce à un lob pleine ligne inouï, jeu set et match, 6-0. Une roue de bicyclette pour l'un des plus grands joueurs de tous les temps.
Il n'y avait plus de match, mais y en avait-il eu?
dimanche 8 jui, 12 h 03
The Associated Press
PARIS - Rafael Nadal est invincible sur terre battue: il a réduit dimanche le numéro un mondial Roger Federer à un rôle de figurant pour enlever son quatrième Roland-Garros consécutif.
La troisième finale d'affilée entre les deux hommes a sans doute été la plus facile pour le monstre de la surface: 6-1, 6-3, 6-0 en seulement 108 minutes. Jamais l'Espagnol n'a paru aussi intouchable dans son tournoi fétiche.
Cette finale marque ainsi sa 28e victoire sur un court central où il est invaincu et où il rejoint le Suédois Bjorn Borg, seul joueur avant lui à avoir conservé son titre pendant quatre ans à Paris.
Et tout cela sans perdre un seul set pendant toute la quinzaine. Tout numéro un mondial qu'il soit, Federer n'a jamais été en mesure de prendre en défaut l'implacable mécanique de son adversaire, qui signe là sa deuxième victoire sur terre battue contre lui, en 11 confrontations.
Les Internationaux de France se refusent toujours au Suisse, qui devra attendre Wimbledon pour obtenir son 13e titre du grand chelem. Car tant que le roi de la terre battue, âgé de 22 ans seulement, sera là, la mission parisienne du Suisse paraîtra impossible.
"Je suis très content. Je suis désolé pour Roger, qui a toujours eu un comportement exemplaire. Il m'arrive aussi de perdre, mais j'ai joué là un match quasi-parfait", a commenté Rafael Nadal.
"Je félicite Roger pour tout ce qu'il a fait dans sa carrière, mais il y a un temps pour gagner et un temps pour perdre."
L'entreprise de démolition a débuté dès le premier point. Puissant, varié, cadencé, l'Espagnol a d'emblée débordé Roger Federer et a pris son service dès le premier jeu. Le Suisse a bien tenté de durcir son tennis, de prendre le Majorquin à son jeu, mais sur cette surface, il s'est brûlé les doigts. Un service gagné de répit n'a trompé personne. Jouant le revers de son adversaire, multipliant les coups exceptionnels, Nadal a creusé l'écart pour mener 4-1, puis 5-1, inexorablement.
Les rares montées au filet de Federer ont été, en outre, sanctionnées d'un impitoyable passing. Ou d'un lob.
La première manche a été réglée 6-1 en 40 minutes.
Les choses ne se sont pas arrangées pour Federer dans la manche suivante. Totalement déréglé, il a concédé à nouveau son engagement: Nadal a mené 2-0 et le public a craint le pire. Mais c'est le moment que le numéro un mondial a choisi pour enfin prendre, pour la première fois, le service de son rival et revenir à 2-2.
Nadal a accusé une légère baisse de régime alors que le bras de fer a tourné à la recherche d'angles impossibles. Mais l'Espagnol était, là encore, le plus à son aise et le quintuple vainqueur de Wimbledon a craqué à nouveau pour être lâché 5-3. La manche a suivi: 6-3 après 1h22.
Le scénario de la manche ultime a désespérément été similaire. Bris d'emblée, avance 2-0, re-bris, avance 4-0 grâce à un lob pleine ligne inouï, jeu set et match, 6-0. Une roue de bicyclette pour l'un des plus grands joueurs de tous les temps.
Il n'y avait plus de match, mais y en avait-il eu?
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