samedi 20 avril 2013

Nadal : «Pas l'adversaire idéal»

Rafael Nadal sait qu'il n'est pas à son meilleur niveau et s'attend à souffrir en finale. Mais retrouver Novak Djokovic rend les choses plus simples : l'Espagnol devra être exceptionnel pour avoir une chance.


«Rafael Nadal, le match parfait n'était pas loin à 6-3, 5-1 et puis l'affaire s'est compliquée...
Les conditions étaient difficiles aujourd'hui, surtout dans le premier set. Je pense que j'ai été très solide, sans faire quelque chose de spécial si ce n'est de le sortir de sa zone de confort et de garder la balle dans le court malgré ce vent. Mon sentiment, c'est que pour mener 5-1 dans le deuxième set, j'ai seulement eu à bien jouer trois points alors que lui faisait des fautes. Et puis à partir de 5-1, il est passé de ''je joue très très mal'' à ''je joue très très bien''. J'ai fait quelques fautes mais c'est surtout lui qui jouait à un grand niveau, en tapant sur toutes les balles à fond. J'avais le match sous contrôle et puis tout d'un coup, il a été très agressif et moi j'ai joué bien trop court. Tous les points que je gagnais pendant une heure, j'ai commencé à les perdre. Mais j'ai su m'en tirer.

Avez-vous l'impression de retrouver votre meilleur niveau progressivement cette semaine ?
Non (il sourit). J'ai joué un très bon premier set hier (en quarts de finale contre Dimitrov), meilleur que celui d'aujourd'hui mais les conditions étaient vraiment différentes. Pour moi, c'est toujours mieux quand on voit un peu de soleil. Mais bon, le plus important pour moi, c'est que je suis en finale : ça c'est fantastique, tout comme le fait de disputer ma cinquième finale de suite depuis mon retour de blessure. On verra bien ce qui se passera demain, même si ça va être dur.
«Il pousse votre jeu à ses limites si vous voulez avoir une chance de le battre», Nadal au sujet de Djokovic Justement, êtes-vous heureux de retrouver Novak Djokovic en finale ? Cela rend-il la finale plus spéciale ?
Non. (la salle rit). Je ne suis pas un de ces joueurs stupides qui peut dire qu'il est heureux de jouer face au meilleur. Non, je ne veux pas. Je veux jouer face à un adversaire plus facile (sourire). Je dois jouer contre lui, alors je vais faire de mon mieux pour être à mon meilleur niveau. Mais non, ce n'était pas l'adversaire idéal. Mais si on ne ressent rien de spécial à disputer la finale à Monte-Carlo alors mieux vaut rentrer à la maison pour aller jouer au golf ou pêcher. Mais oui, on a déjà disputé des matches très importants pour nos carrières quand on était n°1 et 2 mondiaux ou n°2 et 3 : c'est toujours spécial d'affronter un joueur comme lui parce qu'il pousse votre jeu à ses limites si vous voulez avoir une chance de le battre. Je sais que je vais devoir mieux jouer qu'hier et aujourd'hui, me montrer bien plus agressif.

Il a eu des soucis avec sa cheville, vous avez aussi des soucis physiques en ce moment....
Je ne peux pas parler de lui parce que je ne sais pas ce qu'il a. Mais il n'y a pas de comparaison à faire parce que lui, pour sa cheville, il a été arrêté seulement quelques jours... Mo,i j'ai besoin de temps encore avant d'être à 100%, avant de ne plus avoir mal ici ou là quand j'enchaîne les matches. De toute manière, pour gagner ce genre de match, c'est finalement assez simple : il faut jouer de manière fantastique. Oui, on pourrait parler tactique mais franchement, la meilleure chance de gagner, c'est de jouer de manière exceptionnelle. Parfois le sport, ce n'est pas compliqué (sourire).» 
 

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