Nadal n'aime pas sa marionnette. (Capture d'écran)
Jeudi, le sujet est encore revenu à la une de l'actualité, puisque lors d'une conférence de presse à Madrid, le ministre espagnol des Affaires étrangères, Jose Manuel Garcia-Margallo, a dénoncé "la succession d'images" en provenance de France qui "dénigrent le sport espagnol", avant d'ajouter: "Ces vidéos sont d'un extrême mauvais goût et démontrent un sérieux manque d'éthique, pour ne pas dire qu'elles mentent". Le ministre a au passage annoncé que l'ambassadeur d'Espagne à Paris allait adresser une lettre aux médias français, particulièrement à Canal+, pour exprimer officiellement le mécontentement ibérique.
Nadal: "Je crois que ça dépasse un peu les limites"
Mais c'est de Majorque, et plus précisément de Manacor, la ville natale de Rafael Nadal, qu'est venue la réaction la plus attendue, de la part de "l'acteur" non-consentant de ce sketch, le numéro 2 mondial "himself". Le récent finaliste de l'Open d'Australie s'est ainsi dit "attristé" par la vidéo qui ne l'a visiblement pas fait rire: "C'est le genre d'humour qui passe une fois, mais quand ça se répète encore et encore, ce n'est pas correct et je crois que ça dépasse un peu les limites." A l'instar de la majorité de ses compatriotes, Nadal estime que ce sketch s'inscrit dans une sorte de cabale des médias français à l'encontre du sport espagnol. "Je ne crois pas que c'est le fait d'un seul média, c'est une campagne systématique contre un pays voisin. Je ne crois pas que ce soit une attaque contre moi ou contre quelqu'un d'autre en particulier, mais contre l'Espagne en général. Ce n'est pas seulement Canal+ qui s'y livre, il y a aussi d'autres médias (français)".
Sur le fond, Nadal ajoute: "C'est triste de subir une telle campagne contre quelque chose qui a coûté tellement d'efforts. Il n'a jamais été question de pilules, de seringues ou de quoi que ce soit de ce genre, je peux vous l'assurer. C'est un sujet sur lequel il faut une réponse collective." Ce qui est le cas, puisque l'Espagne dans son ensemble se mobilise derrière ses sportifs, qu'ils s'appellent Rafael Nadal ou Alberto Contador, estimant que c'est la jalousie devant les succès ibères qui motive ses attaques de l'autre côté des Pyrénées. Jeudi sur Infosport+, David Douillet, le ministre des Sports, n'a pas voulu alimenter la polémique, commentant à propos du sketch qui a allumé l'incendie: "De ce que je sais, que je vois et que j'entends, les Guignols restent dans leur rôle d'humoristes et reste dans l'humour. On est dans un pays de libertés avec une vraie liberté d'expression et heureusement une vraie belle démocratie, une vraie belle république et pour moi, cela ne me pose aucun problème tant que ça reste drôle et burlesque. En revanche, si cela devenait très très très méchant, là il y a des limites." Où commence et où s'arrête la méchanceté ? Ça ferait presque un sujet de philo au bac...
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