Rafael Nadal, ici à Bercy, semble chercher les solutions. (Reuters)
Son bilan chiffré est loin d'être catastrophique. Vingt victoires pour six défaites, une finale (Shanghai), quatre demies (Cincinnati, US Open, Pékin, Bercy) et un quart (Montréal). Mais toujours pas de titre, le dernier remonte à début mai sur l'ocre romaine. Et surtout une impression de plus grande vulnérabilité, doublée d'un mauvais bilan très inhabituel pour lui face aux joueurs de son pédigrée. Lors des quatre derniers mois, Nadal a affronté à six reprises un joueur du Top 10 pour un résultat d'une victoire (contre Tsonga à Bercy) et cinq défaites (Del Potro à Montréal et New York, Davydenko à Shanghai, et Djokovic à Cincinnati et Bercy). Lors de ces cinq revers, le Majorquin n'a pas inscrit le moindre set, s'inclinant le plus souvent sur un score sévère, comme ce fut encore le cas samedi dernier devant "Djoko" à Bercy (6-2, 6-3).
Plus maigre, moins fort ?
Si fort jusque-là dans ses face-à-face avec ses rivaux les plus éminents, Nadal a quelque peu perdu le fil. On pouvait l'imputer à sa convalescence cet été, aujourd'hui à la saison indoor qui n'est pas sa préférée. Mais quand même. Son niveau de jeu à Bercy, lors de ses deux premiers matches surtout, n'est pas celui d'un n°2 mondial. A chaque fois, le gaucher de Manacor s'en est sorti in extremis grâce à son exceptionnel force de caractère. L'Espagnol, souvent objectif quant à ses performances, ne verse pas dans le pessimisme. Au contraire. "La deuxième partie de l'année a été difficile pour moi, nous avait-il confié au POPB quelques instants après son élimination aux portes de la finale. Mais ce n'est pas une raison pour être malheureux. Depuis cinq ans, je suis n°1 ou n°2, je suis content de ce que j'ai réussi à faire: jouer cinq demi-finales d'affilée dans des tournois difficiles. Et c'est toujours compliqué pour moi durant cette partie de l'année. Il me semble d'ailleurs que c'est l'une des mes meilleures fins de saison dans ma carrière."
Certes, l'Ibère reste régulier mais bien loin du niveau auquel il nous avait habitué en 2008 et lors du premier semestre 2009. En se délestant de quelques kilos de muscles, l'Espagnol semble avoir perdu un petit peu de sa puissance de feu. Sans elle, difficile de l'imaginer renouer avec la victoire à Londres, lors du Masters qui réunira dès dimanche les meilleurs joueurs de la saison. De retour chez lui à Majorque après Bercy pour s'entraîner, Nadal est attendu en milieu de semaine en Angleterre. Là-bas, "Rafa" aura l'occasion de rectifier le tir face aux joueurs du Top ten. Mercredi matin, le sort lui a réservé un tirage délicat puisqu'il a hérité de l'homme en forme du moment Djokovic ainsi que de Davydenko et Söderling contre lesquels il n'a pas que de bons souvenirs. En cas d'échec, il ne perdrait pas tout puisque cela lui octroierait plus de temps pour préparer la finale de la Coupe Davis qui, début décembre, pourrait bien lui faire terminer l'année sur un triomphe à Barcelone.
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