Déçu par la défaite de Rafael Nadal contre Robin Söderling dimanche en huitièmes de finale, le coach et oncle du N.1 mondial, Toni Nadal, est passé à l’attaque contre le ...public parisien.
De retour en Espagne, le mentor du joueur s’est lâché sur la radio Cadena Ser. Parfois à juste titre. Parfois avec beaucoup de mauvaise foi. "Je crois que le public parisien est assez stupide, a-t-il déclaré lundi soir. Ce qui me paraît déplacé, c’est d’appuyer la défaite de quelqu’un. C’est une manière peu gratifiante d’être heureux". Mais la cerise sur le gâteau, c’est d’affirmer que "le triomphe d’un Espagnol les dérange". Les Français "sont un peu jaloux des Espagnols", a ajouté Toni Nadal dans une autre interview à la radio Onda Cero. Depuis Noah, ils n’arrivent pas à gagner leur tournoi. Je suppose que cela les énerve de voir que l’Espagne produit constamment de très bons joueurs".
Comme le souligne le coach majorquin, il existe un décalage entre la popularité de Nadal et le respect du public lorsqu’il est sur le court. "Rafa" est l’un des joueurs les plus sollicités pour donner des autographes, alors que "quand il joue sur le court, ce sont les mêmes qui veulent qu’il perde". Les mêmes, c’est aller vite en besogne. Le public français prend très souvent le parti du plus faible, ce qui est toujours le cas de celui qui affronte le N.1 mondial. La dérive, si elle existe, c’est quand les spectateurs de la Porte d’Auteuil imitent ceux de Bercy en perturbant les joueurs avec des cris intempestifs au moment du service et pendant les échanges. Chose étonnante également, le public réclame des joueurs de caractère mais ne supporte pas la contestation et les jets de raquettes. C’est alors la pluie de sifflets sur le malheureux ayant oser manifester son énervement. C’est à y perdre son fair-play...
Heureusement, Rafael Nadal n’est lui pas rentré dans ce jeu-là. Interrogé après sa défaite, l’Espagnol a regretté cette attitude mais sans faire de surenchère inutile. "J’ai l’habitude d’entendre le nom de mes adversaires venir des tribunes quand je joue, a-t-il indiqué. C’est vrai que c’est dommage que dans un tournoi où j’ai eu tant de grands moments, le public n’ait jamais eu un geste pour moi. Mais je ne vais pas en faire une excuse". Peut-être faudra-t-il passer par une charte de bonne conduite pour éviter les débordements maiscette initiative a déjà été testée dans le foot sans réelle efficacité...
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