Vous êtes fan du superbe joueur de tennis Rafael Nadal? Et bien vous êtes tomber sur le bon blog. Voici un blog consacré au joueur numéro sept mondial suivant son évolution lors de différents tournois. Photos, interview, blog...et bien plus. C'est le blog à lire!
mardi 3 juin 2014
Rafael Nadal, né pour gagner
Le numéro 1 mondial cultive un goût rare pour le travail. Il sculpte sa compétitivité au quotidien, avec le poker notamment.
Voix amortie, gestes lents, cuirasse de combattant ôtée, Rafael Nadal laisse infuser les délices d’une victoire. Constance et excellence louées, puissance et dureté redoutées, endurance et persévérance saluées, l’Espagnol confie «s’astreindre au méticuleux contrôle de ses émotions, rechercher une concentration extrême et avoir du sang-froid». Et de nous proposer durant le printemps, de Monte-Carlo à Madrid, de le découvrir en coulisses, pour le suivre dans le labyrinthe de la performance en partageant l’un de ses violons d’Ingres, lui qui est ambassadeur de PokerStars, entreprise lancée en 2001, numéro un mondial du jeu en ligne (plus de 60 millions de membres enregistrés).
Un univers dans lequel le mental et la stratégie offrent de multiples similitudes avec le tennis, où on ne gagne pas toujours avec les meilleures cartes (comme sut le célébrer dans un coup de bluff resté célèbre Michael Chang en 8e de finale à Roland-Garros contre Ivan Lendl). Sorti du court, incroyablement détendu, visage apaisé, instinct de tueur éteint, Rafael Nadal, droitier qui joue de la main gauche, dissèque deux faces diamétralement opposées. Côté pile et côté face. L’homme et le joueur. Cartes sur table, il confesse : «Dans le sport, comme dans ce que vous aimez, vous avez plaisir à tout donner. Donc, je donne tout. Toujours. Le sport, c’est se battre, souffrir, se dépasser. Toutes ces choses composent le duel. Vous gagnez ou vous perdez. C’est ce que les acteurs et les spectateurs attendent, ce qui rend l’affrontement si intense. J’aime la compétition. J’aime gagner. J’essaie de donner le meilleur dans tout ce que je fais.»
Lors d’une banale séance d’entraînement, comme lors d’une finale. Et de résumer : «Comme le tennis, le poker est un jeu d’adresse qui nécessite de la force mentale et cette faculté d’avoir un coup d’avance sur son adversaire. À la table, comme sur le court, vous devez admettre quand vous ne jouez pas bien. Vous devez alors être patient et savoir prendre les bonnes décisions quand vous en avez la possibilité. Parfois, on peut avoir l’impression que ce n’est pas le meilleur qui gagne, mais, au fil des années, mon regard sur le poker a changé à 100 %. Il n’y a pas de chance. C’est un jeu technique qui nécessite d’être plus fort psychologiquement que vos adversaires.»
Mémoire phénoménale
Gagner. Encore et toujours. Jouer. Partout. «C’est un compétiteur. En lui brûle le désir de s’améliorer sans cesse. Durant ses sept mois d’inactivité, privé de tennis, il a entretenu son instinct de compétiteur avec le poker. Et il a progressé vite. Il a le goût du détail, une mémoire phénoménale et un don singulier pour percer la psychologie de ses adversaires. Un exemple de sa motivation : après une partie perdue contre Vanessa Selbst (numéro 1 mondiale), il avait dix questions en tête, il voulait tout comprendre», éclaire Alfonso Cardalda, son entraîneur au poker.
«Le poker, il faut cinq minutes pour en comprendre les règles et une vie pour en maîtriser le jeu», résume Matt Damon dans le film Les Joueurs. Rafael Nadal s’est depuis ses premiers pas raquette en main drapé dans cette humilité. Toni Nadal, l’entraîneur de l'Espagnol, trace les lignes qui entourent son quotidien : «Le danger, c’est de se reposer. Quand tu t’arrêtes, que la tête ne suit plus, tu régresses. Tu n’es pas forcément fini, mais ton niveau de jeu s’en ressent et tu glisses dans la hiérarchie. Être bon réclame un effort constant, une discipline au quotidien. Il faut cultiver la volonté de gagner et le plaisir de jouer. Quand il joue, Rafael sait qu’il n’y a pas d’autre option que de tout donner. Et cela depuis qu’il est tout petit. Mon idée a toujours été de le rendre responsable de ses actes et de leurs conséquences. Quand je programmais une séance d’une ou deux heures pour travailler tel ou tel coup, c’était lui le responsable de l’intensité, de l’efficacité. Il était en charge d’être au niveau requis. Il vit avec cette obligation et cette responsabilité.»
Apprécier les risques
Avec, sur les épaules, le poids de l’attente. Jouer. Gagner. Un univers, un itinéraire. Une façon d’évoluer et de relever constamment les défis. Envisager la félicité, apprécier les risques. Avant, une fois les enjeux rangés, de retrouver sans ciller la normalité. Capable sur le court de décider en une fraction de seconde au comble de la tension, Rafael Nadal se révèle ainsi bien différent dans la vie : «Je ne prends pas beaucoup de décision sans avoir consulté de nombreuses personnes. Quand je dois trancher, j’essaie de le faire, mais les décisions prennent toujours du temps.»
Nadal, né pour gagner. Quel que soit le jeu, le lieu. «Quand on évoque les qualités de Rafael, on parle immédiatement de son mental. Il a toujours été question de progresser. Jour après jour. Puis de se maintenir le plus longtemps possible au sommet, en cultivant la volonté de gagner. J’ajouterais qu’il a également quelques bons coups et une faculté à sortir de très bons coups dans les moments cruciaux et dans les positions les plus compliquées», signe Toni Nadal, oncle et entraîneur depuis toujours. Avant de mettre la touche finale à une partie… d’échecs en ligne.
Source: sport24.lefigaro.fr/tennis/roland-garros/actualites/rafael-nadal-ne-pour-gagner-697556
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