vendredi 6 juin 2014

Nadal a étrillé Murray en demi-finale à Roland-Garros

Rafael Nadal a sans doute livré son match le plus complet depuis le début du tournoi pour dominer Andy Murray (6-3, 6-2, 6-1) en 1h40 vendredi en demi-finale. L'Espagnol retrouvera son meilleur ennemi Novak Djokovic en finale dimanche avec un neuvième titre à Roland-Garros.


 
Une boucherie. Il n'y a pas d'autre mot pour décrire la performance du jour de Rafael Nadal face à Andy Murray (6-3, 6-2, 6-1). 1h40' de démonstration pour le n°1 mondial. 1h40' de souffrance et d'humiliation pour le 8e joueur du monde. Un cauchemar pour l'Ecossais, redoutable compétiteur. S'il avait réussi à secouer Nadal à Rome dans le froid et la nuit, il a été étrillé sous la chaleur de Paris. ''Rafa'' a joué le feu en coup droit, sortant sans aucun doute son meilleur match sur terre battue de la saison. Il s'est aussi rassuré sur son dos en servant de bien plus belle manière que depuis le début du tournoi. Et ce revers grippé face à David Ferrer avait retrouvé vendredi la solidité de ses belles heures. Tous les feux sont au vert pour celui qui pourrait devenir dimanche le premier joueur à remporter cinq trophées de suite ici. Il est déjà devenu le premier à se qualifier pour neuf finales du même Majeur.

Murray était à sec

Dans la case des circonstances atténuantes côté Murray, il faut évidemment citer le temps perdu sur la route vers les demies. Vendredi, il n'avait clairement plus la caisse suffisante pour répondre au plus gros défi physique actuel : Nadal sur ocre et dans la chaleur, quand son lift vous met en miettes. L'enchaînement Kohlschreiber - Verdasco - Monfils lui a été fatal, et il s'en voulait logiquement d'avoir été aux cinq sets dans le premier et le dernier alors qu'il avait eu le match en mains. Aurait-il fait meilleure figure en étant frais ? Sans doute. Aurait-il gagné ? On peut en douter, tant rien dans son jeu sur terre battue ne fait pour le moment mal à Nadal dans un grand jour. Son coup droit est encore bien trop à plat et surtout trop poids léger pour résister à la puissance adverse. Et son petit manque de puissance générale est amplifiée sur une surface où sa prise de balle précoce et son timing ne font plus la différence. Quand en plus il a le service et le retour en berne comme aujourd'hui, c'est l'impuissance totale. Un jour il deviendra peut-être le premier Britannique de l'ère Open à atteindre la finale de Roland-Garros mais cela lui demandera un énorme exploit.

La fusée Nadal en orbite ?

Rafael Nadal, lui, va arriver dimanche avec une confiance décuplée par rapport à l'avant Roland-Garros. Sur cette demie, on l'a de nouveau vu ogre : dans le court, agressif, indestructible. Mine de rien, c'est la première fois depuis le Masters 2013 que Nadal a battu deux Top 10 de suite dans le même tournoi. Cette 34e victoire consécutive sur terre battue a été acquise avec la manière et sans doute au meilleur moment alors que Novak Djokovic l'attend en finale. En infligeant sa 15e défaite en 20 duels à Murray, il s'est assuré de défendre jusqu'au bout sa couronne parisienne, son trône et sa chance d'égaler les 14 titres du Grand Chelem de Pete Sampras. Dimanche, tout sera sur le tapis.
 

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