L'Espagnol Rafael Nadal contre Fernando Verdasco le 10 mai 2012 au Masters 1000 de Madrid. (AFP, Javier Soriano)
MADRID — L'Espagnol Rafael Nadal a laissé entendre jeudi, après son
élimination en 8e de finale du Masters 1000 de Madrid, qu'il y "aurait
un tournoi de moins dans (son) calendrier" en 2013, si la direction du
tournoi madrilène persistait dans son choix de le faire jouer sur terre
battue bleue.
Il a reçu dans la soirée le soutien du N.1 mondial
Novak Djokovic. Le Serbe, qui s'est lui qualifié pour les quarts de
finale, a indiqué qu'il avait la "même" position que son rival.
"J'ai
essayé de préparer du mieux possible le tournoi. Je n'ai pas été assez
bon pour m'adapter à ce court. Si les choses continuent comme ça, ce
sera triste, mais l'an prochain, il y aura un tournoi en moins dans mon
calendrier", a déclaré Nadal, après sa défaite face à son compatriote
Fernando Verdasco (6-3, 3-6, 7-5).
"Si vous mettez Cincinnati sur
gazon avant l'US Open, est-ce que vous pensez que les gens seront très
heureux? Alors, c'est une situation similaire ici", a ajouté le N.2
mondial en conférence de presse.
Après sa victoire sur le Suisse
Stanislas Wawrinka (7-6, 6-4), Djokovic s'est vu demander quelle était
sa position quant à la menace de Nadal de ne pas revenir à Madrid dans
de telles conditions. "La même", a-t-il déclaré.
"Ils disent que
les courts sont exactement les mêmes qu'avec de la terre ocre, ce qui
n'est pas vrai, a-t-il développé. Il y a une grosse différence. Vous
trébuchez, glissez tout le temps. Je pense que le vainqueur à la fin de
la semaine sera celui qui ne se sera pas blessé."
"Beaucoup de
joueurs tombent, a-t-il remarqué. Ca demande des efforts très intenses
au niveau du jeu de jambes, surtout pour des joueurs qui glissent
beaucoup comme Rafa, moi ou (Gaël) Monfils."
Ion Tiriac, le
directeur du tournoi madrilène, a obtenu cette année de l'ATP que les
courts soient recouverts d'une terre battue bleue, censée offrir un
confort visuel supérieur aux spectateurs.
Cette initiative avait
été dénoncée, avant même le début du tournoi, par la plupart des
meilleurs joueurs mondiaux, qui avaient regretté de ne pas avoir été
consultés sur le sujet.
Nadal, en particulier, s'était dit attaché
à la tradition, avec l'ocre, et avait aussi déploré que ce changement
intervienne à quelques semaines du début de Roland-Garros.
Et
depuis le début de la semaine, les critiques n'ont pas cessé. Quasiment
tous les joueurs se sont accordés à trouver cette terre bleue très
glissante. Mardi après son premier match, Djokovic s'était déjà plaint
que ce ne soit "pas du tennis" et s'était demandé s'il ne devrait pas
jouer en "chaussures de football".
Source: http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5hHhfWTNpuD30Te_3YMEURdySTWog?docId=CNG.74a265f55cbfeb49de0d5c2dc465ebec.1d1
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