dimanche 3 novembre 2013

Ferrer assomme Nadal


David Ferrer a sorti Rafael Nadal (6-3, 7-5) samedi en demi-finales du BNPPM. Il tentera de remporter le tournoi pour la deuxième fois de suite face à Novak Djokovic.

D'un côté, un exploit. De l'autre, un carnage. David Ferrer, tenant du titre en difficulté depuis l'été, a réalisé la sensation des demi-finales et a éliminé son compatriote Rafael Nadal (6-3, 7-5), n°1 mondial. Il ne l'avait plus battu depuis l'Open d'Australie 2011 en quarts. Il tentera désormais le doublé face à Novak Djokovic, le dauphin, qui a dominé Roger Federer. Mais ce match de Nadal pose beaucoup de questions : 25 fautes directes, 1 sur 7 en balles de break, un coup droit totalement grippé et une avalanche de mauvais choix face à un joueur qu'il avait dominé 20 fois en 24 duels dont 9 succès de suite. Pour leurs retrouvailles sur surface rapide, ''Rafa'' est totalement passé au travers face au mur Ferrer.

Que dire du fighing spirit de David Ferrer ? Battu au 2e tour à Kuala Lumpur par Joao Sousa, battu par Florian Mayer à Shanghai : il semblait être entré dans la zone rouge. Et puis il y a eu ces finales à Stockholm et Valence où son coup droit a retrouvé de la vigueur et où son jeu de jambes est un peu revenu à la vie. A Bercy, avec les 1000 points de son titre à défendre, celui qui chasse la place de n°3 mondial en fin de saison a fait preuve d'une détermination admirable cette semaine. Et sa volonté a payé au moment où personne n'y croyait vraiement : face à l'ogre de 2013. Très incisif en coup droit, refusant de subir, l'Espagnol a totalement dicté la cadence. Le plus surprenant a sans doute été de le voir si relâché alors qu'on sait combien ses nerfs lui ont souvent joué des tours face à son illustre compatriote.

Nadal à l'envers

Mais pour le faire cogiter, il faut lui mettre la pression. Nadal a été incapable de le faire suffisamment longtemps au cours de ce qui est sans doute son pire match de l'année. Sur une surface où il n'est jamais complètement en confiance, il a saboté toutes ses chances, en particulier dans le deuxième set avec, pour conclure ce festival, un break subi à 5-5 alors qu'il venait de débreaker Ferrer. Surfant sur une saison exceptionnelle, ''Rafa'' - logiquement de mauvaise humeur après son match tant il a la défaite en horreur - a quand même confirmé qu'il n'était toujours pas à l'abri d'une sortie de route en indoor. Celle du jour reste surprenante tant il avait été bon face à Janowicz et Gasquet. Mais la résistance de Ferrer en fond de court a fini par exposer les failles. Ferrer, tendu en servant une première fois pour le match, semblait alors proche de craquer. Mais un joueur de son niveau ne va pas laisser filer tous ses cadeaux. Alors à 6-5, en patron, il a conclu. Les bras au ciel, des étoiles plein les yeux : oui, cette fois il a bien serré la main de ''Rafa'' en vainqueur. Avant de vite le retrouver à Londres pour le Masters. Paris, Londres même combat ?

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