Le Serbe Novak Djokovic, auteur
d'une prestation magistrale, a remporté son troisième Masters en battant
l'Espagnol Rafael Nadal 6-3, 6-4 en finale lundi soir à Londres.
Avec ce troisième titre, après ceux de 2008 et 2012, le N.2 mondial égale Boris Becker et John McEnroe et arrive à mi-chemin des six victoires de Roger Federer, qui détient le record de victoires dans le tournoi des maîtres.
Djokovic prive au passage Nadal de son premier Masters, le dernier grand trophée qui lui manque encore. L'Espagnol perd sa deuxième finale à Londres, après celle de 2010 face à Federer.
S'il échoue à décrocher une onzième victoire en 2013, Nadal, qui n'a plus gagné de tournoi depuis l'US Open le 9 septembre, conserve sa place de N.1 mondial à l'issue d'une saison extraordinaire.
Celle de Djokovic n'est pas encore tout à fait terminée puisqu'il va tenter d'apporter à la Serbie sa deuxième Coupe Davis le week-end prochain lors de la finale face à la République tchèque de Tomas Berdych.
En attendant, il a fait le plein de confiance en remportant le Masters pour la deuxième année de suite sans perdre le moindre match.
Invaincu depuis sa finale perdue à l'US Open face à Nadal le 9 septembre, il a remporté lundi sa 22e victoire consécutive, égalant son rival espagnol qui a réussi une telle série à deux reprises en 2013.
C'est une belle revanche pour le Serbe qui, outre la finale de l'US Open, a aussi subi un revers traumatisant (9-7 au cinquième set) en demi-finale de Roland-Garros contre Nadal, «le plus rude de l'année» de son propre aveu.
A Londres, il lui a rendu la monnaie de sa pièce sur un terrain qui lui est davantage favorable pour battre le Majorquin pour la 17e fois en 39 rencontres et décrocher son septième titre de l'année.
Comme en 2011, lorsqu'il l'avait battu sept fois de suite, Djokovic a nettement dominé la rencontre.
Favori en Australie
Tonique et relâché à la fois, il a pris un départ canon pour mettre tout de suite Nadal sous pression, notamment sur la deuxième balle de l'Espagnol, auteur de quatre double-fautes en deux jeux, sanctionnées à chaque fois par un break.
Revenu brièvement à hauteur, Nadal a craqué une deuxième fois à 4-3 sur un lob de défense merveilleux de Djokovic, suivi d'une escarmouche au filet.
Une fois le premier set en poche, le N.2 mondial a pu dérouler son jeu en toute sérénité, jamais impressionné par le coup droit de son adversaire à cause de son fabuleux revers à deux mains.
Nettement dominateur dans l'échange, il a repoussé Nadal, condamné à faire l'essuie-glace à trois mètres derrière sa ligne sans réussir à renverser le cours du jeu pour installer sa cadence.
Complètement étouffé, Nadal n'a frappé que neuf coups gagnants, contre dix-neuf au Serbe, tout en commettant plus de fautes.
La victoire finalement logique du Serbe de 26 ans lui permet de finir l'année aussi bien qu'il l'avait commencée, avec une victoire à l'Open d'Australie.
Entre ces deux pics, il a connu un été mitigé. Ecoeuré à Roland-Garros par Nadal, il a sombré en finale de Wimbledon face à Andy Murray et de nouveau contre Nadal à l'US Open. Mais il a ensuite réussi un automne spectaculaire en gobant tout sur son passage, à Pékin, Shanghai et Paris-Bercy pour finir en apothéose sous le toit de l'O2 Arena de Londres.
Cette finale démoniaque en fait d'ores et déjà le favori du prochain Open d'Australie, son Grand Chelem préféré où il est invaincu depuis 21 matches.
Mais Nadal, encouragé par son incroyable année 2013, commencée en février seulement après sept mois d'absence à cause d'une blessure au genou gauche, sera de nouveau sur sa route, plus déterminé comme jamais.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire