Rafael Nadal a atteint les quarts de finale à Wimbledon, lundi. (Photo Getty)
La meilleure raquette mondiale était plus que soulagée de venir à bout de Juan Martin Del Potro au terme d'une partie enthousiasmante.
"C'était un match très très difficile contre un des meilleurs joueurs du monde", a commenté le vainqueur, touché au pied gauche au point d'avoir pensé à abandonner après avoir ressenti "une douleur étrange" à la fin du premier set.
"Je ne sais pas exactement ce que c'est, il faut que je passe des examens", a déclaré le Majorquin, visiblement inquiet. Le match a été d'une telle intensité que Del Potro aussi a dû faire appel au soigneur pour une douleur à la hanche après une glissade au milieu du troisième set.
Federer s'est pour sa part payé une petite frayeur le temps d'une manche, mais il est tout de même parvenu à vaincre Mikhail Youzhny en quatre manches de 6-7, 6-3, 6-3, 6-3.
La marque des 29 quarts de finale est d'autant plus impressionnante qu'ils ne sont que six joueurs en activité, Federer compris, à avoir disputé les 29 derniers tournois du Grand Chelem.
Contre Youzhny, une de ses victimes préférées, le no 3 mondial a remporté sa onzième victoire en onze matchs, mais ce ne fut pas la plus facile. Jouant crânement sa chance, le Russe au revers à une main a réussi à surprendre pour gagner sa première manche en huit ans contre Federer qui jouait pour la première fois de la quinzaine sur le court no 1, un peu "plus lent" à son goût.
Vexé d'avoir concédé sa première manche depuis le début du tournoi, le Suisse s'est ensuite fâché en retour pour reprendre l'ascendant même si Youzhny, 17e mondial, lui a donné du fil à retordre sur presque tous les jeux.
C'est grâce à une bonne dose de réalisme et quelques services bien sentis (14 as) que Federer a fini par remporter ce duel de pères de famille.
"C'était compliqué, j'étais vraiment content de remporter le deuxième set, car j'avais longtemps du mal à l'inquiéter sur son service", a déclaré le Suisse qui s'est appliqué à faire vite pour terminer avant la tombée de la nuit.
De son côté, Murray, tête de série no 4, s'est qualifié pour les quarts après sa victoire aisée sur le Français Richard Gasquet (no 17) en trois manches de 7-6 (7/3), 6-3, 6-2, lundi.
C'est la troisième fois de suite que Murray bat Gasquet en Grand Chelem, après Wimbledon 2008 et Roland-Garros 2010. Mais jamais il ne lui avait infligé un revers aussi cuisant que sur le Central sous les yeux du prince William et de son épouse Kate, en visite privée au All England Lawn Tennis Club.
Gasquet a laissé passer sa chance à la première manche, où il s'est procuré d'entrée une balle de bris sur le service de Murray qu'il a ensuite menacé sur ses engagements pendant toute la première manche.
Lui-même serein sur son service, le Français, qui n'avait perdu aucun set lors de ses trois premiers matchs de la quinzaine, a alors craqué au bris d'égalité où Murray, plus opportuniste, a gagné le premier set contre le cours du jeu.
Le plus dur était fait pour le no 4 mondial qui allait ensuite monter en régime au service, alors que Gasquet, malgré un revers étincelant, commençait à avoir de plus en plus de mal à tenir le sien.
Murray a brisé à trois reprises le Français qui a dû attendre le tout dernier jeu pour obtenir sa deuxième balle de bris du match. Murray s'est finalement orienté vers un succès facile et rencontrera l'Espagnol Feliciano Lopez en quarts, vainqueur du Polonais Lucasz Kubot en cinq longues manches de 3-6, 6-7 (5), 7-6 (7), 7-5 et 7-5.
"Je suis satisfait de ma performance, j'ai très bien servi, maintenant il faut que je m'améliore encore au retour, car plusieurs des meilleurs joueurs de l'histoire sont encore dans le tournoi", a commenté à la sortie l'Écossais qui vise à devenir le premier Britannique à remporter un tournoi du Grand Chelem depuis Fred Perry en 1936, il y a soixante-quinze ans.
Djokovic ne laisse aucune chance à Llodra
Novak Djokovic n'a laissé aucune chance au Français Michaël Llodra, balayé en trois sets 6-3, 6-3, 6-3 et 1h 39 min de jeu, lors de leur rendez-vous en huitièmes de finale.
Le Serbe, deuxième tête de série, n'a pas eu à défendre une seule balle de bris face au vétéran de 31 ans, qui n'avait jamais atteint ce niveau à Londres.
"Ce n'est jamais facile. J'ai élevé mon niveau de jeu par rapport à il y a deux jours, j'ai retourné beaucoup mieux et j'ai bien servi. C'est une belle victoire, car mon adversaire est un spécialite de l'herbe", a dit Djokovic, qui avait joué quatre sets serrés contre le Chypriote Marcos Baghdatis au troisième tour.
Solide au service (9 as), Djokovic a mis en échec les montées de Llodra grâce à la qualité de ses retours et de ses passings. Le Parisien n'a marqué le point qu'une fois sur deux au filet.
En quarts de finale, Djokovic, qui n'a plus que deux matchs à gagner pour être sûr de devenir numéro un mondial, affrontera Bernard Tomic.
Le jeune Australien de 18 ans, tombeur de Robin Soderling au troisième tour, a poursuivi son parcours en éliminant facilement le Belge Xavier Malisse en trois sets 6-1, 7-5, 6-4.
"Ce sera un grand match. C'est un jeune qui a un potentiel incroyable et il est en train de le montrer. Je sais depuis que je l'ai vu il y a deux ou trois ans qu'il va devenir un grand joueur", a commenté Djokovic.
Finaliste l'an dernier au All England Club, Tomas Berdych a vu l'Américain Mardy Fish anéantir ses espoirs de rééditer le même exploit en 2011. Berdych, 6e tête de série, a plié bagage en trois sets de 7-6 (5), 6-4 et 6-4.
Jo-Wilfried Tsonga s'est lui aussi qualifié pour les quarts de finale de Wimbledon en battant l'Espagnol David Ferrer en trois sets 6-3, 6-4, 7-6 (1).
Le Français rencontrera Roger Federer au prochain tour. C'est la deuxième fois d'affilée que Tsonga, 19e mondial, atteint les quarts de finale à Wimbledon. L'an passé il s'était incliné contre le Britannique Andy Murray.
Il s'agira de son cinquième match à ce niveau dans un tournoi du Grand Chelem.
Contre Ferrer, sixième mondial mais beaucoup plus fort sur terre battue que sur gazon, Tsonga a été extrêmement solide au service, remportant 47 des 51 points disputés derrière sa première balle.
À l'abri derrière ce rempart, il a pu dicter les échanges avec son coup droit.
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