mardi 7 octobre 2008

Parlons tennis...

Buchholz : "Comme à Miami"
Tennis - ATP Tour


Butch Buchholz pourrait se contenter d'être un directeur de tournoi heureux. Longtemps attaqué pour sa gestion du tournoi de Miami, il veut désormais asseoir son succès au sommet de l'ATP et remplacer Etienne de Villiers. Son idée ? Ne pas mélanger les genres en politique et les tournois mixtes !
Qui veut prendre le relais d'Etienne de Villiers ? Dos au mur après la fronde des superstars du circuit cette saison (Roger Federer et Rafael Nadal étaient montés au créneau ou plutôt "au filet" pour s'opposer à ses réformes), cet ancien de Walt Dysney va laisser la main. Butch Buchholz, qui a répondu aux questions de Sandra Harwitt pour espn.com, a décidé de postuler. Le directeur du Masters Series de Miami, fort d'une "success-story" très contestée au départ, veut généraliser son expérience.
Sa volonté de mettre l'ATP au service des acteurs du tennis est louable, mais sa vision politique apparait un peu floue. Les joueurs, qui revendiquent plus d'implication dans les prises de décision, ne sont pas perçus comme les plus à même d'en prendre, et la perception globale du sport reste très centrée sur les Etats-Unis. Voici un florilège de ses réponses :


"Je postule car je ne pense pas que nous allions dans la bonne direction."


"Nous avions décidé que l'ATP serait au service des tournois et des joueurs. Avec le temps elle est devenue une organisation commerciale. Etablir l'ATP comme une marque, c'est bien, mais pas aux dépens des sponsors. Nous sommes tout prêt de mettre le circuit ATP sur internet et je pense que si on faisait un sondage auprès des 63 tournois, 90% d'entre eux diraient : "S'il vous plaît, ne faites pas cela", et je ne pense pas que les joueurs le veulent non plus."


"Nous ne sommes pas la NBA ni la NFL."
"Par respect pour Mark Miles et Etienne de Villiers, ce n'est pas facile quand vous êtes dans une situation où vous avez trois représentants des tournois et trois représentants des joueurs. Nous devrions peut-être explorer la possibilité d'avoir une forte association de joueurs et une forte association de directeurs de tournois, et tenter ensuite d'obtenir de bons compromis."
"Je pense aussi qu'il faut faire intervenir des personnalités de l'extérieur. Quelqu'un comme l'ancien sénateur George Mitchell. Il a fait du bon boulot avec la "Major League Basball" et il aime notre sport."


Intervention de Federer et Nadal ? "Cela n'aide pas forcément le tennis"
"J'ai l'impression qu'il faudrait que les tournois du Grand Chelem s'implique plus dans le mone du tennis. Je sais qu'ils ont bénéficié du fait de ne pas faire partie de l'ATP, et qu'ils ont fait de belles choses. Ils ont eu une très belle réussite. Il ne faut pas bloquer cette créativité mais il faudrait qu'il puisse s'asseoir à notre table."
"Nous devons faire plus en termes de couverture télévisuelle, surtout pour le circuit WTA, et surtout aux Etats-Unis. NOus savons que les tournois qui fonctionnent le mieux, ce sont les tournois mixtes. Quand j'ai lancé mon idée pour Key Biscane, on disait que c'était un danger. Mais c'est ce que le public veut."
"Ma philosophie serait la même qu'à Key Biscane : la presse était un partenaire, les joueurs, les fans et les sponsors aussi. Nous devons avoir une culture qui montre que nous voulons faire grandir ce sport."


"C'est bien que certains joueurs prennent position. John McEnroe quelques fois, s'était intéressé, mais des joueurs comme Bjorn Borg, Jimmy Connors, Ilie Nastase, Vitas Gerulaitis ou Guillermo Vilas ne faisaient même pas partie de l'ATP ! Je pense que c'est bien, mais cela n'aide pas forcément le tennis. Je ne sais pas exactement quel était la nature des problèmes avec Etienne mais je sais qu'ils étaient inflexibles et que leur position n'allait pas changer."
"(Si j'étais élu), je resterais deux ou trois ans. Il faut amener de nouvelles têtes, plus jeunes."

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