Sœurs, frères, frères et sœurs, père et fille, mère et fils et parfois un peu de tout cela, les liens familiaux jouent parfois un rôle capital dans la carrière d’un joueur ou d’une joueuse. Et voient naître les plus émouvantes mais parfois également les plus terribles histoires. Nous en avons sélectionné quelques unes pour vous accompagner tout au long de cette quinzaine.
Avec sa physionomie avenante et burinée par les longues heures passées au soleil, il est devenu une figure incontournable et indissociable de son neveu, qu’il n’appelle jamais que par son diminutif, Rafa. Après deux premiers tours difficiles dans cette édition de Roland-Garros qui pourrait le voir remporter sa sixième victoire, celui-ci s’est un peu rassuré aujourd’hui en se qualifiant aisément pour les quarts de finale aux dépens du modeste Croate Antonio Veic.
Comme le temps semble avoir filé depuis que Toni - ancien étudiant en histoire et joueur de niveau national- a mis pour la première fois une raquette dans les mains de Rafa, alors qu’il n’avait que quatre ans. Guidé par l’un de ses oncles sur le court, le petit Rafa a pu également s’inspirer de la carrière sportive d’un autre: Miguel Angel Nadal, international de football ancien arrière du Barça. Ce qui n’empêche pas Rafa d’être un ardent supporteur du Real de Madrid. Et Toni de soutenir que son neveu adoré aurait pu réussir aussi sur un terrain de foot. Mais pas devant lui. Si Rafa avait jamais eu la moindre intention de prendre la grosse tête, «Tonton» Toni s’est chargé de lui remettre très vite les pieds sur terre battue.
«Lorsque Rafa a remporté son premier championnat d’Espagne chez les moins de 12 ans, nous racontait Toni il y a quelques années, il exultait. Le lendemain, j’ai appelé la Fédération espagnole pour avoir le palmarès de ce championnat. Il s’est avéré que sur les 15 derniers vainqueurs, il n’y en avait que deux ou trois qui avaient réussi. Et j’ai donc expliqué à Rafa que la route ne faisait que commencer.»
Rester humble tout en donnant le meilleur de soi-même, respecter l’adversaire, telles sont les valeurs que Toni a enseigné à son neveu, se faisant le relais de ses parents.
Pour les spectateurs qui le voient évoluer sur le court, l’Espagnol peut parfois sembler féroce. Mais pour ceux qui le fréquentent en dehors, des supporteurs aux journalistes, en passant par les petites mains qui facilitent la vie des joueurs pendant les tournois, Rafael Nadal est un seigneur. Et c’est ainsi que même après avoir gagné Roland-Garros, le joueur Majorquin laissait sa suite à l’hôtel pour ses parents lorsqu’on lui en offrait une dans un tournoi. Et qu’aujourd’hui encore, c’est lui qui fait corder ses raquettes et réserve ses courts d’entraînement. «Notre relation a évolué, nous confie pourtant Toni. Au début je lui disais ‘on se retrouve demain à dix heures’. Maintenant je lui demande à quelle heure il veut s’entraîner.» Mais la confiance comme l’infaillible loyauté familiale qui unit les Nadal, demeure. Elle a permis à l’oncle et au neveu de traverser les crises.
Source: http://blog.lefigaro.fr/tennis/2011/05/episode-7-oncle-toni-veille-affectueusement-sur-rafael-nadal.html
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